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L’histoire d’Arianne : de patiente en oncologie à ambassadrice des soins préventifs

« Personne ne s’imagine devoir annoncer à son fils de dix ans être atteint d’un cancer. Jamais je n’ai eu à faire quelque chose d’aussi difficile. »

Voici Arianne Lang, une femme pétillante d’énergie et de joie de vivre. Une femme aux multiples facettes, à la fois mère, fille, épouse, amie et membre de l’équipe TELUS Santé. 

Membre de l’équipe TELUS depuis plus de 15 ans, elle s’est jointe à TELUS Santé en 2018, après le décès de son père à la suite d’un accident vasculaire cérébral. « La perte de mon père m’a bouleversée, dit Arianne. J’ai donc intégré l’équipe de TELUS Santé parce que je voulais participer davantage à la transformation des soins de santé. Je voulais faire une différence. »

Arianne ignorait qu’à 42 ans elle devrait apprivoiser une nouvelle facette de sa vie : celle de patiente atteinte de cancer. Elle ignorait aussi que son parcours avec la maladie ferait naître en elle une passion, celle d’éduquer le public et de le sensibiliser à l’importance de la prévention et de la détection précoce.

Avant le diagnostic

Arianne est capable d’humour à propos de la période qui a précédé son diagnostic et son traitement, se comparant au personnage de Rain Man. En effet, elle se rappelle distinctement chaque jour, chaque appel téléphonique, chaque partie du processus — comme si tout s’était passé au ralenti. 

Tout a commencé quand une amie lui a suggéré de passer une mammographie, puisqu’elle avait atteint la quarantaine. En Colombie-Britannique, les femmes de plus de 40 ans peuvent prendre elles-mêmes rendez-vous pour un examen de dépistage. « J’étais tellement occupée! dit Arianne, mais après une période de harcèlement de presque deux ans de la part de mon amie, j'ai finalement passé ma première mammographie au début du mois de mai 2022, une fois le chaos de la COVID dissipé ».

En Colombie-Britannique, si les femmes peuvent demander elles-mêmes une mammographie*, les résultats doivent tout de même être envoyés à un professionnel de la santé. Or Arianne, comme près d’une personne sur cinq* dans sa province, n’avait pas de médecin de famille. En l’absence d’un professionnel attitré, elle a décidé de faire envoyer ses résultats à un fournisseur de soins de santé virtuels, Mes Soins TELUS Santé.

« Avec Mes Soins TELUS Santé, n’importe qui peut prendre rendez-vous avec un médecin de famille, et l’application est offerte gratuitement à la plupart des résidents du Canada, dit-elle. À plusieurs égards, c’est la possibilité d’y envoyer les résultats de ma mammographie qui m’a sauvé la vie. »

Comme les résultats de la première mammographie d’Arianne étaient incertains, son médecin lui a prescrit une seconde mammographie ainsi qu’une échographie, le 4 juillet. Ces examens ont révélé la présence de deux masses dans son sein gauche.

Arianne n’était pas du tout au courant de l’existence de ces masses; indétectables par un autoexamen des seins, elles ne pouvaient être révélées que par un dépistage. Le 15 juillet, elle a donc subi une biopsie pour déterminer la nature des deux masses.

Le diagnostic d’Arianne

Le 25 juillet, la vie d’Arianne bascule. « C’était un lundi, une magnifique journée d’été, se souvient-elle. Je ne m’attendais pas à me coucher ce soir-là en étant une personne totalement différente. » 

Ce jour-là, le médecin de Mes Soins TELUS Santé téléphone à Arianne pour lui annoncer les résultats de sa biopsie. « Il m’a demandé si j’étais seule à la maison, et j’ai su tout de suite que les nouvelles ne seraient pas bonnes. Mon mari a participé à la vidéoconférence avec moi. » 

Le médecin lui a appris qu’elle était atteinte d’un carcinome canalaire infiltrant, une forme de cancer du sein. Prochaine étape : consulter un oncologue pour en savoir plus sur son pronostic et son traitement. 

Selon Arianne, les trois semaines entre son diagnostic et son premier rendez-vous chez l’oncologue furent l’une des périodes les plus difficiles de son cheminement. « Je vivais dans la peur et l’incertitude. Ne pas connaître les prochaines étapes était terriblement stressant. Comment cela a-t-il pu m’arriver? Comment l’annoncer à mon fils? Serais-je là pour voir sa rentrée au secondaire? » 

Le 16 août, son oncologue lui a appris qu’ils avaient réussi à dépister le cancer tôt, soit au stade 1. La première étape de son protocole de traitement, la chirurgie mammaire, a eu lieu deux semaines plus tard.

Arianne a eu la chance de dépister son cancer tôt, et attribue à la mammographie de dépistage le dénouement favorable de son histoire. « Si j’avais attendu pour passer un examen, les choses se seraient passées très différemment », affirme-t-elle. 

La Dre Paula Gordon*, radiologiste, est une fervente porte-parole pour le dépistage du cancer du sein. Pour elle, les premiers temps de la pandémie ont prouvé l’importance de la détection précoce. Étant donné le manque d’équipement de protection personnelle, de nombreuses femmes asymptomatiques ont omis de se faire dépister. Résultat : « de toutes petites tumeurs cancéreuses indétectables sans un dépistage ont pu continuer de progresser ».

Insistant sur l’importance du dépistage annuel à partir de 40 ans, la Dre Gordon ajoute que « si le cancer est détecté aux stades 1 ou 0, le taux de survie après cinq ans est de 100 % ».

Vivre avec le cancer

Ce n’est qu’après avoir reçu son pronostic et son plan de traitement qu’Arianne a pu annoncer la nouvelle à son fils. « Il m’a demandé si j’allais mourir, raconte Arianne. Tout ce qu’il savait du cancer, c’était qu’on en mourrait. » 

En cinq semaines, Arianne est donc passée de personne active vaquant à ses activités quotidiennes — épouse, mère, amie et fille — à patiente atteinte de cancer. « J’étais en mode automatique, se rappelle-t-elle. J’essayais très fort de faire ce que je devais faire, soit prendre soin de mon fils, préparer les repas et préserver un semblant de normalité, tout en composant avec des rendez-vous médicaux de plus en plus fréquents et une incertitude envahissante. J’ai mis du temps à en parler aux gens qui n’étaient pas dans mon cercle immédiat. Comment annoncer que j’avais le cancer, quand je me demandais encore à quoi allait ressembler mon avenir? »

Le 7 septembre, deux semaines après l’opération, elle a rendez-vous avec son chirurgien, qui lui apprend que le cancer n’a pas atteint ses ganglions lymphatiques.

« J’ai fêté ma première journée sans cancer le 7 septembre », dit Arianne.

À ce moment, bien qu’Arianne soit libérée de son cancer, il faut prendre les mesures nécessaires pour l’empêcher de réapparaître. Elle subit 10 séances de radiothérapie, une mesure préventive visant à éliminer les cellules potentiellement cancéreuses. La première séance a lieu début décembre, et la dernière, trois jours avant Noël. 

En parallèle, elle suit une hormonothérapie pour bloquer sa production d’œstrogène, une hormone qui alimente certains cancers du sein, dont celui d’Arianne. « Le cancer du sein évolue plus rapidement avant la ménopause qu’après », explique la Dre Gordon. Elle souligne aussi qu’étant donné la croissance plus rapide du cancer du sein chez les femmes jeunes, causée par des taux supérieurs d’hormones comme l’œstrogène, il est essentiel de passer des mammographies de dépistage à partir de 40 ans. 

Le radio-oncologue d’Arianne n’était pas sûr que les traitements de radiothérapie prendraient fin avant le 24 décembre. Ce fut donc « mon miracle de Noël », dit Arianne. « Le dernier jour de mon traitement, on m’a demandé de sonner une cloche dans l’hôpital, et tout le monde m’a applaudie. Un moment inoubliable. » 

En plus des soins physiques, Arianne a reçu le soutien de son employeur. Elle a pu compter sur son équipe et son supérieur tout au long d’un congé d’invalidité à court terme devenu un congé à long terme, sur ses prestations de maladie et sur le Programme d’aide aux employés pour l’aider à retourner graduellement au travail après neuf mois d’absence.

« Je voulais retourner au travail, dit-elle, mais je devais le faire progressivement. J’étais anxieuse à ce sujet. Je ne pourrai jamais assez dire à quel point il a été précieux d’être soutenue par un employeur qui avait à cœur ma santé globale. TELUS a pris soin de moi physiquement, mentalement et financièrement, quand j’en avais le plus besoin. »

Arianne a convenu avec son gestionnaire d’un retour progressif au travail : commençant par des journées de quatre heures. Elle a donc repris peu à peu ses activités à temps plein sur plusieurs semaines. Son gestionnaire lui parlait quotidiennement pour s’informer de son état, et Arianne pouvait privilégier les « promenades-causeries », soit des rencontres tenues au téléphone afin qu’elle reste active tout au long de la journée. 

Le message d’Arianne

Si l’expérience vécue par Arianne a été traumatisante, elle s’est aussi avérée transformatrice. Tout comme le décès de son père l’a incitée à rejoindre les rangs de TELUS Santé, Arianne veut à présent se servir de son vécu avec le cancer pour éduquer les autres.

Car la réalité est choquante : une femme sur huit sera atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie. Arianne a reçu un diagnostic de cancer en l’absence du moindre symptôme et, comme bien d’autres, a choisi de repousser à plus tard des mesures de santé préventives — telles que le dépistage du cancer — pendant la pandémie.

En plus du dépistage, la prévention passe aussi par la gestion des facteurs de risque. Il y a, bien sûr, des facteurs que les femmes ne peuvent pas modifier comme les antécédents familiaux, souligne la Dre Gordon, mais il y a d’autres facteurs qui, eux, sont modifiables. « Les femmes doivent savoir que la consommation d’alcool augmente le risque de cancer du sein », fait-elle valoir. Elle mentionne également l’importance de pratiquer régulièrement une activité physique, de ne pas fumer et d’atteindre (et de maintenir) un poids santé. 

Arianne espère que son parcours amènera d’autres femmes à aller chercher l’information nécessaire pour rester en bonne santé. « Je veux que les femmes sachent que le fournisseur de soins de santé virtuels, Mes Soins TELUS Santé, peut les aider si elles n’ont pas de médecin de famille; qu’elles devraient se faire dépister après 40 ans parce que 17 % des cancers du sein* touchent les femmes dans la quarantaine; enfin, si je suis ici aujourd’hui, c’est sans doute grâce au dépistage précoce. N’oublions pas que 85 % des femmes atteintes de cancer du sein n’ont aucun antécédent familial — c’était d’ailleurs mon cas. »

Arianne a également pris soin de sa santé mentale pendant son traitement en consultant un professionnel de la santé mentale. Il était essentiel pour elle d’obtenir du soutien en santé mentale. À vrai dire, si le cancer peut se manifester comme une maladie physique, « il fait des ravages sur le plan émotionnel, pour soi comme pour ses proches », dit-elle. 

En plus de sensibiliser les femmes à l’importance de mesures préventives, comme les dépistages de routine, Arianne souhaite les voir défendre leurs droits et prendre le temps de s’occuper de leur santé, sans se sentir coupables. « Le cancer m’a appris à faire passer mon propre bien-être en premier, ajoute-t-elle. J’espère que mon histoire aidera d’autres femmes à faire de même. »

Arianne souhaite par-dessus tout inciter les femmes à passer un test de dépistage dès que possible, et à en parler autour d’elles. « Si plus de femmes étaient informées au sujet de leur santé et parlaient de leurs expériences, je suis convaincue que le monde entier serait en meilleure santé. » 

*Disponible en anglais seulement.