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Le lien entre la consommation d’alcool et la santé mentale.

Qu’il s’agisse d’un verre de vin au souper ou d’une bière entre amis après le travail, l’alcool est souvent synonyme de détente ou de décompression après une longue journée. Bien que les gens consomment parfois de l’alcool pour atténuer l’anxiété et le stress, une consommation excessive peut avoir l’effet inverse et nuire à la santé mentale.

« Beaucoup de gens croient que l’alcool aide à surmonter le stress et l’anxiété parce qu’ils se sentent détendus et plus sociables après un verre ou deux », avance Lindsay Killam, travailleuse sociale et chef des services cliniques chez TELUS Santé. « Cette sensation de détente est certainement l’une des principales raisons pour lesquelles nous consommons de l’alcool. Toutefois, si nous prenons plus d’un verre au cours d’une même occasion, la réponse chimique dans notre cerveau peut en réalité entraîner une hausse de l’anxiété le lendemain. »

Nous avons rencontré Mme Killam pour avoir son avis sur le lien entre alcool et santé mentale, et pour savoir comment trouver le juste équilibre.

Quel impact l’alcool peut-il avoir sur la santé mentale, à court et à long terme?

Outre une hausse de l’anxiété, on peut aussi éprouver des sentiments de honte et de remords, explique Mme Killam, qui précise qu’une consommation prolongée d’alcool peut également être un facteur de dépression.

« L’alcool peut perturber le sommeil », remarque Mme Killam. « S’il peut provoquer de la somnolence, il peut aussi altérer les cycles du sommeil lorsqu’il est métabolisé pendant la nuit. »

Un manque de sommeil peut nuire à notre capacité de gérer nos émotions, ce qui peut augmenter le risque de dépression. Selon la docteure Lephuong Ong, psychologue agréée, une mauvaise qualité de sommeil peut même avoir une incidence sur la personnalité au fil du temps. En outre, les recherches montrent qu’une mauvaise qualité de sommeil peut se traduire par une attitude moins extravertie, moins agréable et moins consciencieuse, ce qui peut miner à la longue la santé mentale en général. 

À quoi ressemble une consommation excessive d’alcool?

Compte tenu d’études récentes sur l’alcool et le risque de cancer, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances1 recommande de ne pas consommer plus de deux verres d’alcool par semaine. Cependant, chacun peut avoir sa propre approche en matière d’évaluation des risques. 


« Le rapport à l’alcool est différent d’une personne à l’autre », explique Mme Killam. « Une consommation d’alcool à faible risque est celle qui n’a pas de conséquences sociales ou physiques. »

Qu’est-ce que cela signifie au juste? Selon Mme Killam, il pourrait s’agir d’un verre de vin au souper ou d’une bière en après-midi, lorsque vous n’avez pas à prendre le volant.

« Pour certains, prendre un verre ou deux d’alcool sur une base régulière ne pose aucun problème, tandis que pour d’autres, même un verre occasionnel peut être une source d’inconfort », précise-t-elle. « L’essentiel est d’être en mesure d’évaluer les avantages et les conséquences, et d’arriver à un point où l’on réduit les risques. »

Quels sont les signes d’une consommation problématique d’alcool?

Mme Killam souligne plusieurs comportements qui peuvent être le signe d’une consommation problématique d’alcool.

Mentionnons, par exemple :
 

  • Ne pas être en mesure d’arrêter de boire une fois qu’on a commencé

  • Ressentir une forte envie d’alcool ou de l’inconfort les jours où l’on ne boit pas

  • Consommer de l’alcool en solitaire, avoir des conflits avec ses proches, ne pas donner le même rendement au travail ou éprouver des difficultés dans ses relations interpersonnelles

  • Ressentir des effets négatifs sur sa santé mentale comme de l’anxiété ou un sentiment de honte ou de dépression

  • Avoir souvent la gueule de bois

  • Avoir l’impression de ne pas être en mesure de participer à des activités sociales sans consommer d’alcool 

Si vous vous reconnaissez ou si vous reconnaissez l’un de vos proches, n’hésitez pas à demander de l’aide.

Une travailleuse sociale vous parle de l’alcool et de la santé mentale 

Que devrions-nous savoir sur le lien entre l’alcool et la santé mentale? C’est la question que nous avons posée à Lindsay.

« L’alcool ne fait que nous engourdir temporairement », affirme-t-elle. Elle ajoute que la société présente souvent l’alcool comme un remède au stress. « Prendre un verre ne chasse pas ni n’élimine le stress de notre vie. En fait, nous pouvons obtenir les mêmes effets chimiques apaisants dans notre cerveau par des moyens beaucoup plus sains et durables, en jouant simplement avec son chien, par exemple, ou en riant à gorge déployée, en développant une belle complicité avec une autre personne ou encore en faisant une activité qui nous plaît. »


Des ressources sont disponibles

Si vous avez des préoccupations relatives à votre consommation d’alcool, vous devriez peut-être en parler à quelqu’un. Soins Virtuels TELUS Santé vous permet de parler directement et dans le confort de votre foyer à une infirmière autorisée ou une infirmière praticienne qui pourra vous aider à déterminer les prochaines étapes qui s’imposent. TELUS Santé offre également des services en santé mentale

Rédigé en collaboration avec Lindsay Killam, travailleuse sociale autorisée.  

Références 


 

  1. Repères canadiens sur l’alcool et la santé : rapport final. Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (janvier 2023).https://www.ccsa.ca/sites/default/files/2023-01/CCSA_Canada_Guidance_on_Alcohol_and_Health_Final_Report_fr_0.pdf