Connectivité numérique et collaboration : soins primaires

Le virage numérique du secteur de la santé a été dirigé à la fois par des acteurs bien établis, des géants de la technologie et de jeunes pousses dynamiques. Même si chaque organisation est unique, elles visent toutes à réduire la fragmentation des efforts, à abattre les cloisons et à faire partie d’un réseau de santé intégré qui répond véritablement aux besoins des consommateurs et des patients. À ce chapitre, la numérisation des soins de santé est un impératif tant commercial que stratégique. En 2015, le marché canadien des TI dans le secteur des soins de santé valait 3,5 milliards de dollars américains, un chiffre qui devrait atteindre les 6,5 milliards de dollars américains d’ici 2021. Le monde est bien trop interdépendant pour continuer de travailler en mode cloisonné, et les soins de santé ne font pas exception.

Pour que les soins de santé soient réellement transformés, nous devons, à titre de communauté dans ce domaine, participer activement aux initiatives suivantes :

• Connectivité: transmission fiable, sûre et précise de l’information permettant aux principaux acteurs du domaine de communiquer efficacement au sein de l’écosystème de la santé
• Collaboration: une plateforme qui permet aux fournisseurs de soins de santé de travailler et d’apprendre collectivement, en coordonnant ultimement de meilleurs soins pour les patients

Ces axes font partie intégrante de la mission de TELUS Santé, qui consiste à tenir les promesses audacieuses qui contribuent à améliorer l’expérience des patients et, au bout du compte, d’obtenir de meilleurs résultats sur la santé.

Pour une meilleure prestation des soins

En 2018, Inforoute Santé du Canada a réalisé un sondage auprès de 1 400 médecins de première ligne et spécialistes pour savoir de quelle manière ils utilisent les technologies de santé numériques. Voici certains résultats :

• 84 % des médecins de première ligne déclarent avoir actuellement accès à de l’information de santé connectée à partir d’autres milieux de soins que leur cabinet, qui est composée à 80 % de résultats de laboratoire et d’imagerie diagnostique.
• Plus le dossier médical électronique (DME) est accessible dans un réseau d’information sur la santé, plus les données sont utiles; de fait, 60 % des médecins de première ligne qui utilisent de 6 à 9 fonctionnalités du DME sont satisfaits des systèmes régionaux qu’ils utilisent pour accéder aux renseignements sur les patients de l’extérieur de leur cabinet, comparativement à 45 % des médecins de première ligne qui utilisent 1 ou 2 fonctionnalités.

De plus, une étude menée par Accenture a révélé que 90 % des cadres du secteur de la santé considèrent qu’il est important de faire appel à des partenaires œuvrant dans le numérique dans les divers lieux de prestation de service.

Le besoin de soins de santé unifiés

Le besoin est manifeste, mais à quoi ressemblent la connectivité et la collaboration au-delà de l’accès des cliniciens aux résultats de laboratoire et aux tomodensitogrammes?

« C’est lorsque les médecins, les pharmaciens, les patients et les payeurs se réunissent pour créer un réseau qui offre des services comme les ordonnances électroniques, les réservations en ligne, les demandes de règlement électroniques, l’aiguillage électronique et bien plus encore », affirme Sanjay Cherian, vice-président, Produits et stratégie, TELUS Santé. « La connectivité rend la collaboration possible et par la suite, l’incidence sur le patient et le système en général peut être importante. »

Voyons comment cette connectivité pourrait idéalement prendre forme :

• Un patient porte un dispositif doté d’une application de surveillance médicale qui permet à son médecin de famille et à son équipe soignante d’avoir accès à des données sur son état de santé.
• Le patient reçoit un avertissement lié à une arythmie sur son dispositif et son médecin lui recommande de voir un cardiologue.
• Le cardiologue accède au dossier de santé personnel (DSP) du patient dans un système centralisé et pose un diagnostic en s’appuyant sur les données du dispositif et les antécédents médicaux.
• Le cardiologue consulte également les données de pharmacogénétique du patient pour rédiger une ordonnance en connaissance de cause.
• Le patient reçoit une ordonnance électronique pour aller faire des prises de sang.
• Les résultats des prises de sang sont ajoutés au DSP et examinés par le médecin de famille.
• Avec le consentement du patient, les données sur sa santé sont anonymisées et intégrées à une banque de données en vue de bénéficier d’un réseau de connaissances qui servirait à améliorer la santé des autres Canadiens ainsi que le traitement qu’ils reçoivent.

« Cet exemple d’écosystème connecté et collaboratif permettrait aux gens novateurs et aux partenaires de proposer de nouvelles idées et technologies, et de les rendre facilement et rapidement accessibles à tout médecin, pharmacien ou fournisseur de soins paramédicaux relié à la Plateforme d’interconnexion TELUS Santé. Cela augmente considérablement la valeur du réseau en général et le volume des opérations qui ont lieu en son sein, explique M. Sanjay. Il est temps de prendre part à une transformation et de faire de l’interopérabilité une réalisation plutôt qu’une aspiration. »

Bien que TELUS Santé soit en faveur de ce changement, une véritable connectivité exige que les professionnels et les administrateurs du secteur de la santé, tous services confondus, se mobilisent de sorte que toutes les parties concernées mettent en place les processus et les procédures qui favoriseront l’intégration dans l’ensemble de l’écosystème. Ensemble, les membres de la communauté des soins de santé peuvent tirer parti de l’émergence de la numérisation pour mettre en place un système bien ficelé et faire progresser la prestation des soins dans l’ensemble du pays.