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Un psychiatre utilise les soins virtuels pendant la pandémie.

La crainte, le stress et l’inquiétude sont normaux en temps de crise. Comme nous naviguons dans l’inconnu depuis le début de la pandémie mondiale, il est compréhensible que ces émotions soient amplifiées chez bon nombre de gens. Les psychiatres doivent non seulement relever le défi de continuer de travailler de façon sécuritaire, mais également celui de gérer le flux croissant de patients qui cherchent désespérément de l’aide.

L’état d’urgence déclaré.

En Ontario, la dure réalité de la COVID-19 a frappé le mardi 17 mars. Ce jour-là, le premier ministre Doug Ford a déclaré l’état d’urgence et, pour freiner la vague de COVID-19, a commencé à fermer des services et des entreprises. Les médecins et le personnel de la Clinique pour traumatismes et anxiété d’Ottawa devaient prendre de grandes décisions – et rapidement.

« Les fermetures ont commencé durant la semaine de relâche de mars. La semaine suivante, tout était fermé, y compris le centre commercial où se trouve notre clinique, explique Dre Zeglinski. Nous sommes considérés comme un service essentiel, mais nous sommes situés au deuxième étage de l’immeuble, sans accès direct de l’extérieur. »

Pour garder la clinique ouverte, nous aurions dû coordonner l’arrivée des patients avec les services de sécurité pour les escorter vers la clinique. Les portes et corridors étroits auraient rendu la distanciation physique difficile. « Nous pensions que ce n’était pas sécuritaire. C’est pourquoi nous avons décidé de passer entièrement en mode virtuel. »

Le dossier médical électronique permet d’accomplir beaucoup en peu de temps.

Passer au télétravail requiert du temps et de la planification – mais, comme tous les professionnels de la santé pris dans la crise, la Dre Zeglinski et ses collègues n’avaient pas ce luxe. Toutefois, pour conserver et gérer les dossiers de leurs patients. Ils n’avaient donc qu’à apporter leurs ordinateurs à la maison pour transférer toutes leurs activités.

« C’était formidable. J’avais accès à tous les dossiers et numéros de téléphone de mes patients – bref, à tout ce dont j’avais besoin, dit la psychiatre. Sans DME, j’aurais dû apporter des boîtes et des boîtes de dossiers à la maison, ou aller chercher l’information sur mes patients au bureau tous les jours. Il aurait fallu partager les dossiers papier avec notre administrateur, qui travaille également de la maison. Tout aurait été beaucoup plus difficile. »

Poursuivre les soins aux patients en temps de pandémie.

La semaine où elle a commencé à travailler à domicile, la Dre Zeglinski a reçu quatre demandes de consultation de nouveaux patients. « Je pense que la plupart des psychiatres reçoivent beaucoup de nouvelles demandes parce que la pandémie augmente les besoins », explique-t-elle.

En acceptant ces nouvelles demandes de soins de courte durée, elle craignait de ne pouvoir venir en aide à ses patients de longue date qui souffrent de maladies chroniques ou de traumatisme grave. Elle avait besoin d’une solution rapide pour continuer de traiter ses patients.

C’est ainsi qu’elle a commencé à combiner les consultations téléphoniques et virtuelles à l’aide d’un outil de télémédecine en attendant de trouver une meilleure solution. Après deux mois, elle a crié eurêka : un outil de soins de santé virtuels intégré au DME lui permettrait de donner ses consultations virtuelles directement à partir du DME.

L’outil a démontré sa valeur dès la première semaine, lorsque l’ordinateur de la psychiatre a cessé de fonctionner. Heureusement, il était prêt à être utilisé n’importe quand, à partir de n’importe quel ordinateur ou appareil mobile. « Je ne l’avais même pas testé sur mon ordinateur. Je devais l’utiliser sur mon appareil mobile pour la toute première fois. J’étais un peu nerveuse, mais c’est très facile. Tout se fait à partir du calendrier. »

Elle aime ne pas avoir à envoyer elle-même un lien aux patients pour qu’ils accèdent à leur consultation à distance. Lorsqu’un patient prend un rendez-vous pour des soins de santé virtuels, il reçoit automatiquement un courriel de confirmation contenant un lien pour accéder à la séance en un clic, ainsi que des directives pour tester la configuration de son appareil au préalable afin d’éviter les soucis technologiques.

Durant la consultation, le dossier médical du patient est accessible à partir du DME. Il peut être consulté et mis à jour. « J’aime pouvoir voir le dossier à l’écran pendant la consultation et y entrer mes notes en temps réel. »

L’outil de soins de santé virtuels permet aussi à la Dre Zeglinski de détecter des indices visuels chez les patients, ce qui est important en psychiatrie. « Certains mouvements indiquent un changement ou un état d’anxiété. Cligner des yeux, courber le dos, ne pas regarder son interlocuteur, ce qui est un signe d’évitement. Au téléphone, je ne peux rien voir », dit-elle.

Les patients apprécient de plus en plus les consultations virtuelles.

Au début, l’idée d’accueillir la Dre Zeglinski chez eux rendait certains patients un peu mal à l’aise. « Certains trouvaient intrusif le fait que je vois leur chambre à coucher, leur chat ou leur chien, explique-t-elle. Par contre, les patients souffrant d’agoraphobie, qui ont de la difficulté à sortir de la maison, étaient très heureux de cette nouvelle manière de procéder », dit-elle en riant un peu.

Parfois, l’environnement n’est pas idéal à la maison. « Lorsque les patients viennent au cabinet, ils profitent d’un environnement privé. À la maison, les autres membres de la famille peuvent parfois écouter. Il arrive que les patients fassent attention à ce qu’ils disent ou aient de la difficulté à se concentrer sur la consultation », affirme la psychiatre. « Nous en parlons dans le cadre même de la thérapie. Certains ont dû faire preuve de créativité et trouver un meilleur endroit, par exemple un placard. »

Puisque la pandémie perdure, les patients ont eu le temps de s’adapter. La Dre Zeglinski affirme que 99 % d’entre eux sont reconnaissants d’avoir la possibilité de la consulter virtuellement. La plupart d’entre eux, même les plus vieux, sont capables d’utiliser la technologie.

Elle peut imaginer comment les soins de santé virtuels seront utiles même après le retour à la normale. « Ce pourrait être un bon moyen d’initier la relation, particulièrement dans les cas où les patients craignent de sortir de la maison. En commençant par une consultation virtuelle, je pourrais les aider à sortir de chez eux et à se rendre de plus en plus loin, jusqu’à ce qu’ils puissent venir me voir à la clinique, explique-t-elle.

Les soins de santé virtuels sont également formidables pour les patients qui ne vivent pas en ville. Si une intempérie les empêche de se rendre à la clinique, nous pouvons nous voir virtuellement. Certains de mes patients qui ont des migraines ont parfois peur de conduire leur voiture. D’autres qui souffrent de dissociation – une forme extrême de trouble de stress post-traumatique – peuvent être désorientés les mauvais jours. Je pourrais les voir virtuellement pour les aider à se recentrer et les remettre sur la bonne voie. »

Il reste tout de même des patients qui, selon la psychiatre, préféreraient les rencontres en personne s’ils avaient le choix. « Les patients anxieux sur le plan de l’attachement font sans aucun doute partie de ceux-là. Ces gens ont soif de contacts en personne, ne serait-ce que de pouvoir toucher votre main. »

Bien que les soins de santé virtuels aient leur limite en contexte de thérapie, la Dre Zeglinski pense continuer de les utiliser. « Je peux m’imaginer avoir une journée de consultations virtuelles à la maison et me rendre au cabinet quelques jours par semaine, même sous-louer mon bureau à quelqu’un qui voudrait se joindre à notre équipe. Ce serait une combinaison intéressante. »

« Je ne sais pas si j’envisagerais de passer en mode virtuel à 100 %, mais j’aimerais conserver la possibilité de faire de la thérapie à distance. »

Vous songez à offrir des soins de santé virtuels?

Si vous envisagez d’offrir des consultations virtuelles et vous vous demandez par où commencer, regardez le webinaire Comment intégrer les soins virtuels à votre pratique. La Dre Zeglinski parle de son expérience de travail avec une équipe dispersée sur le plan géographique, des mesures qu’elle a prises pour aider ses patients à accepter de rencontrer leur médecin par les moyens numériques et des astuces et techniques qu’elle a utilisées pour s’assurer qu’ils tirent le maximum de leur thérapie virtuelle (Enregistrement disponible en Anglais uniquement).

En apprendre plus sur les solutions technologiques pour les psychiatres.

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