Skip to main content
Skip to contentSkip to search
TELUS Health logo
TELUS Health logo

Rapport 2015 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments

Les découvertes scientifiques sont à l’origine de nouveaux traitements qui vont au-delà du soulagement des symptômes et permettent de guérir des maladies auparavant incurables. Malheureusement, bon nombre de ces nouveaux traitements sont coûteux, ce qui représente une menace significative à la pérennité des régimes privés d’assurance médicaments.

Bien que le coût des médicaments soit une importante préoccupation, cet aspect ne constitue pas l’unique défi. Il n’est maintenant plus possible d’évaluer la pérennité d’un régime uniquement à partir des augmentations annuelles du coût des médicaments. Pour obtenir un portrait de la situation réelle, il faut tenir compte d’autres facteurs d’influence, dont la gestion des médicaments, l’invalidité et la productivité des employés. Nous devons trouver des moyens de réduire les coûts, tout en assurant l’accès des patients aux traitements dont ils ont tant besoin.

Ce rapport fournit des données et des observations importantes sur les tendances en matière de demandes de règlement, les inducteurs de coûts et la gestion des médicaments ainsi que des stratégies qui pourraient aider les preneurs de régime à réduire leurs coûts. Plus que jamais, il est crucial que les preneurs de régime assurent un usage optimal des programmes traditionnels de gestion des médicaments et qu’ils instaurent des mesures plus strictes pour l’approbation du remboursement des médicaments coûteux.

Tous les intervenants impliqués dans la conception ou l’application des régimes privés d’assurance médicaments doivent s’assurer qu’ils contribuent au contrôle des coûts d’acquisition des médicaments. Bien que les médicaments de spécialité aient une incidence significative sur les coûts croissants des régimes d’assurance médicaments, ils sont utilisés uniquement par une faible proportion d’adhérents, soit ceux qui souffrent de maladies complexes pour lesquelles il y a peu d’options de traitement.

Toutefois, les coûts associés à la majorité des adhérents d’un régime peuvent être atténués grâce aux caractéristiques novatrices de certains régimes qui visent la réduction de coûts sans pour autant engendrer des répercussions majeures sur l’expérience de l’adhérent.

Mise en contexte et terminologie

  • L’information contenue dans ce rapport est fondée sur une analyse des demandes de règlement de médicaments d’ordonnance effectuée par TELUS Santé, qui évalue des demandes touchant 12 millions de personnes.
  • Les données utilisées pour l’analyse proviennent de la banque de données de TELUS Santé en date du mois de mars 2016 et concernent des personnes âgées de 0 à 64 ans.
  • Titulaire de carte : toute personne assurée en vertu d’un contrat fourni par un preneur de régime; aussi appelé « assuré ».
  • Titulaire principal de carte : l’employé uniquement, sans les personnes à sa charge; aussi appelé « adhérent » ou « titulaire de certificat ».
  • Tous les titulaires de carte : l’employé assuré et les personnes à charge.
  • Titulaire du certificat : le titulaire principal de carte.
  • Réclamant : le titulaire de carte qui fait une demande de règlement, c.-à-d. le patient.
  • Coût admissible : le coût du médicament admissible selon TELUS Santé; ce coût n’inclut pas la franchise, la coassurance ou d’autres caractéristiques des régimes privés d’assurance médicaments.
  • Montant accordé : le montant payé par TELUS Santé, selon les caractéristiques du régime privé.

Rétrospective 2015 : tendances des données sur les demandes de règlement

Les données sur les demandes de règlement de 2015 démontrent que l’augmentation du nombre de ces demandes n’est pas le principal facteur influant sur l’augmentation des coûts des régimes d’assurance médicaments.

Voir graphique 1 pour connaître la moyenne des demandes de règlement par titulaire de carte.

Voir graphique 2 pour connaître la moyenne des coûts admissibles par titulaire de carte.

Voir graphique 3 pour connaître la moyenne des coûts admissibles par demande de règlement.

Les coûts des régimes d’assurance médicaments ne cessent de croître. Le nombre de demandes de règlement ou de réclamants ainsi que le coût par demande de règlement sont tous des facteurs qui influent sur cette croissance.

En 2015, chaque titulaire de carte avait présenté, en moyenne, 6,2 demandes de règlement durant l’année (graphique 1), ce qui représente une légère augmentation par rapport à 2014. La moyenne annuelle des coûts admissibles par titulaire de carte est de 424 $, laquelle a augmenté de 7,1 % au cours des trois dernières années (graphique 2).

Le coût moyen par demande de règlement est de 68,81 $ (graphique 3), ce qui représente une augmentation de 6,4 % en trois ans. On observe toutefois une variation significative de ces coûts selon les régions du Canada.

Voir le montant admissible moyen par titulaire principal de carte ici (graphique 4).

Le montant admissible moyen par titulaire principal de carte a dépassé le cap des 1,000 $ et a augmenté de 4 % en 2015 comparativement à 2014. À travers le pays, on observe des variations significatives du montant et de la croissance des demandes de règlement. C’est au Québec que le montant est le plus élevé, soit 1,207 $, alors qu’il est le moins élevé dans l’Ouest du Canada, soit 768 $. L’Ontario affiche le plus faible pourcentage de croissance, à 3,1 %, et les provinces de l’Atlantique affichent quant à elles le plus élevé, à 12,4 %.

Voir graphique 5 pour les coûts admissibles et coûts accordés par demande de règlement en 2015.

Si l’on compare le coût admissible (facturé par la pharmacie) au montant accordé (payable par le preneur du régime), on remarque que c’est au Québec que le montant accordé par demande de règlement est le moins élevé. Toutefois, chaque réclamant du Québec a présenté en moyenne plus de 14 demandes de règlement dans l’année comparativement à 9 demandes de règlement présentées en moyenne par les réclamants de l’Ontario. Par conséquent, chaque ordonnance représente une plus petite quantité de médicament et sera donc moins coûteuse.

La différence entre le montant admissible et le montant accordé est la quote-part payée par l’adhérent au régime ou par un tiers. Le plus grand écart se situe dans l’Ouest du Canada et s’explique par les régimes provinciaux d’assurance médicaments qui absorbent une grande partie du coût du médicament une fois que le montant de la franchise déboursée par le patient est atteint. Le plus petit écart se situe au Québec et reflète la limite maximale à débourser par l’adhérent imposée par le Régime général d’assurance médicaments (RGAM) aux régimes privés pour les produits figurant sur la Liste des médicaments du Québec.

Pour mieux comprendre les raisons expliquant la hausse des coûts des régimes d’assurance médicaments, nous devons regarder de plus près les facteurs qui influent sur ces augmentations.

Rétrospective 2015 : facteurs influant sur les coûts

Les deux principaux facteurs qui influent sur les coûts sont le vieillissement de la population et les types de médicaments utilisés. À mesure que les gens vieillissent, le coût admissible moyen des médicaments augmente, et ce, particulièrement dans la cinquantaine. On observe que la part des demandes de règlement pour des médicaments génériques tend à augmenter et que les médicaments de spécialité non biologiques et coûteux affichent la plus forte croissance.

Voir la distribution selon l’âge et les coûts en 2015 ici (graphique 6). La population vieillissante représente 27 % de tous les coûts admissibles de TELUS Santé proviennent des assurés âgés de 50 à 60 ans.

En 2015, les adhérents qui étaient âgés entre 50 et 60 ans engendraient les dépenses les plus élevées en termes de demandes de règlement, correspondant à 27 % de tous les coûts admissibles de TELUS Santé. Il s’agit d’une croissance de 6,7 % par rapport à 2014. Les adhérents qui étaient âgés entre 60 et 69 ans représentaient la plus forte croissance des coûts admissibles entre 2014 et 2015 avec 10,9 %, mais occupaient le deuxième rang pour le total des coûts admissibles le plus élevé, avec 21 %.

Bien que le vieillissement de la population soit l’un des facteurs expliquant l’augmentation des coûts des régimes, l’arrivée de nouveaux médicaments sur le marché doit aussi être prise en compte. Plusieurs de ces nouveaux traitements permettent d’améliorer de manière significative les résultats en santé, et donc la productivité et la rentabilité des entreprises. Évidemment, il y a un prix à payer.

Voir le tableau (graphique 7) de la proportion des montants accordés selon les types de médicaments (les médicaments d’origine à fournisseur unique engendrent un coût plus élevé).

Les médicaments d’origine peuvent provenir d’un seul fournisseur ou de multiples fournisseurs. Ceux qui ont des fournisseurs multiples sont des produits pour lesquels il existe une version générique sur le marché alors que ceux à fournisseur unique sont généralement des produits plus récents qui sont encore sous la protection d’un brevet et pour lesquels il n’existe pas encore de version générique.

Lorsqu’on compare les montants accordés (les montants payés par les régimes) pour les produits génériques avec les montants accordés pour les produits d’origine (graphique 7), on remarque que les médicaments d’origine à fournisseur unique représentent le coût le plus élevé et que leur part de marché croît d’année en année. La part des médicaments d’origine à fournisseurs multiples, quant à elle, affiche une baisse. De plus, le montant accordé pour les produits génériques a diminué.

Cette réalité s’explique par des prix beaucoup plus bas pour les produits génériques depuis les récentes réformes provinciales en matière de remboursement des médicaments, ainsi qu’en raison de la réglementation des prix de génériques par l’Alliance pancanadienne pharmaceutique.

Voir le tableau (graphique 8) de la proportion du nombre de demandes de règlement selon les types de medicaments ici.

Si l’on considère la différence entre le nombre de demandes de règlement pour les produits génériques par rapport aux demandes de règlement pour les produits d’origine, et ce, au fil des ans, on constate une augmentation du nombre de demandes de règlement pour les produits génériques. La substitution obligatoire des produits d’origine pour des versions génériques par les régimes privés d’assurance médicaments explique cette hausse.

Voir la comparaison du coût des médicaments par rapport au type de médicaments (médicaments de spécialité à fournisseur unique- graphique 9).

Lorsqu’on compare les produits d’origine à fournisseur unique selon le coût relatif, le nombre de demandes de règlement et le type de médicament, on observe des différences significatives. Les médicaments coûteux ou de spécialité sont ceux qui coûtent plus de 10,000 $ par patient annuellement (selon la définition de TELUS Santé ci-dessous).

Les médicaments biologiques sont ceux qui sont dérivés d’un organisme vivant plutôt que d’un procédé chimique. Les médicaments non biologiques coûteux ont affiché la croissance la plus rapide depuis les trois dernières années en termes de coûts des demandes de règlement, bien que le nombre relatif de demandes de règlement soit faible. Ceci s’explique en grande partie par l’arrivée sur le marché de nouveaux traitements contre l’hépatite C depuis les 12 à 24 derniers mois.

Le prix des médicaments non biologiques peu coûteux a diminué, principalement en raison de la réforme des prix de médicaments génériques et de l’arrivée à échéance de plusieurs brevets. Depuis quelques années, de nombreux médicaments d’origine qui connaissaient un volume de vente élevé ne sont plus protégés par un brevet, permettant ainsi à des produits génériques moins coûteux de pénétrer le marché.

Les médicaments biologiques coûteux n’ont subi qu’une légère augmentation de coût et du nombre de demandes de règlement. Des changements minimes sur le plan du coût ou du volume des demandes de règlement ont également été observés pour les médicaments biologiques peu coûteux, comme les insulines et les vaccins.

Puisque les médicaments coûteux, ou les médicaments de spécialité, ont une incidence globale si significative sur les tendances en ce qui a trait aux coûts des régimes d’assurance médicaments, il est important d’examiner ces médicaments de plus près.

Médicaments de spécialité

Les graphiques qui suivent illustrent l’effet majeur des médicaments de spécialité sur la gestion des coûts pour les régimes d’assurance médicaments. Lorsqu’on considère les facteurs influant sur la croissance des coûts pour les régimes d’assurance médicaments, les augmentations des sept dernières années peuvent être attribuées principalement aux médicaments de spécialité (graphique 11).

Le nombre de nouveaux médicaments de spécialité a en effet plus que doublé depuis les sept dernières années. En 2008, les médicaments biologiques dominaient la catégorie des médicaments de spécialité. Toutefois, en 2015 la majorité des médicaments de spécialité n’étaient pas biologiques (graphique 12). Les médicaments de spécialité atteignent maintenant presque le quart des coûts totaux, mais représentent à peine 1 % du nombre de demandes de règlement (graphique 13).

Lorsqu’on examine le coût moyen des médicaments par réclamant, la demande de règlement moyenne pour les médicaments de spécialité est passée de 15,000 $ par année en 2008 à plus de 20,000 $ en 2015 (graphique 14). La croissance des dépenses pour les médicaments de spécialité est supérieure à celle des dépenses pour les médicaments qui ne sont pas considérés comme étant de spécialité ainsi qu’à celle des dépenses pour l’ensemble des médicaments, et ce, chaque année depuis six ans.

De 2008 à 2015, le taux de croissance annuel composé (TCAC) pour les médicaments de spécialité était de 19 % comparativement à 3 % pour les médicaments qui ne sont pas de spécialité (graphique 15). Il est probable que cette tendance se maintienne. En 2014, le nombre d’approbations pour des médicaments de spécialité a dépassé celui des médicaments classiques (graphique 16). Il est également probable que cette tendance se maintienne. Actuellement, près de 40 % des médicaments faisant l’objet d’une évaluation de Santé Canada sont des médicaments de spécialité et il est anticipé que plus de 60 % des nouvelles approbations de médicaments feront partie de cette catégorie à l’avenir.

Définition des médicaments de spécialité

Bien qu’il n’existe aucune définition officielle des médicaments de spécialité dans l’industrie, TELUS Santé les définit ainsi :

  • médicament onéreux, c’est-à-dire qui entraîne potentiellement des coûts de plus de 10,000 $ par année par patient;
  • médicament pouvant nécessiter un mode de délivrance particulier (p. ex., manutention, préparation, administration, entreposage ou distribution);
  • médicament pouvant exiger un suivi thérapeutique complexe (p.ex., maladie complexe, posologie complexe, suivi et prise en charge clinique intensifs).

Il est important de noter que même si bon nombre de médicaments de spécialité sont biologiques, tous les médicaments biologiques ne sont pas des médicaments de spécialité (graphique 10). Les médicaments biologiques comprennent les insulines et les vaccins, qui sont relativement peu coûteux. En outre, certains médicaments de spécialité ne sont pas biologiques. Les médicaments pour traiter l’hépatite C sont coûteux, mais ceux-ci ne sont pas des médicaments biologiques.

Les différences entre les médicaments de spécialité et les médicaments biologiques

  • Médicaments chimiques: Créés par un procédé de synthèse chimique Habituellement en comprimés/ capsules
  • Médicaments de spécialité: 10 000 $ par patient par année Nécessitent une manipulation particulière Suivi complexe du traitement
  • Médicaments biologiques: Grosses molécules complexes créées à partir de cellules vivantes Administrés par injection ou par perfusion IV

Rétrospective 2015 : tendances en matière de gestion des médicaments

À mesure que la population vieillit et que de nouveaux médicaments arrivent sur le marché, l’impact de certaines classes thérapeutiques et de certains médicaments peut changer au fil du temps. Comprendre l’effet de certaines maladies sur les dépenses liées aux médicaments est crucial. Cela permet de mieux cerner les aspects sur lesquels les programmes de prévention et de prise en charge de maladies pourraient se concentrer, ainsi que de mieux cibler les outils de gestion des régimes d’assurance médicaments qui pourraient être adoptés.

Voir les dix plus importantes classes de médicaments, selon le montant accordé (graphique 17).

Lorsqu’on examine les dix plus importantes classes de médicaments selon les montants accordés, on constate que les immunomodulateurs (incluant les médicaments qui traitent des affections telles que la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn et le psoriasis) occupent le premier rang et que leur part de marché s’est accrue entre 2014 et 2015.

Les antidiabétiques demeurent au second rang et leur part de marché a augmenté en 2015 en raison de l’arrivée de nouveaux médicaments. En 2015, la part de marché des médicaments contre le cholestérol a chuté du 9e au 10e rang. Les médicaments contre l’hépatite se sont insérés dans ce classement, ce qui n’est pas surprenant si l’on considère les nouveaux traitements qui ont été commercialisés durant les 12 à 24 derniers mois.

Voir les dix plus importantes classes de médicaments, selon la fréquence des demandes de règlement (graphique 18).

Voir les quinze plus importants médicaments d’origine à fournisseur unique, selon le montant accordé (graphique 19).

En 2015, les 15 principaux médicaments d’origine à fournisseur unique selon le montant accordé comprenaient trois immunomodulateurs, deux antidiabétiques, deux médicaments contre l’hépatite et deux médicaments contre l’asthme. Bien qu’il soit possible de prévenir ou de prendre en charge certaines affections grâce à des programmes de prévention et de mieux-être, d’autres affections plus complexes résultent malheureusement du hasard de la génétique. Il n’est pas possible de prévenir ou de prendre en charge ces maladies sans avoir accès à certains des nouveaux médicaments de spécialité. Dans le cadre de la gestion d’un régime d’assurance médicament, il importe de tenir compte des répercussions des différentes mesures sur ces affections.

La voie à suivre : les stratégies de réduction des coûts

Même si les preneurs de régime disposent de stratégies pour réduire les coûts, bon nombre ne les utilisent pas. Or, la substitution générique, le partage des coûts, l’autorisation préalable et les produits biologiques ultérieurs (aussi appelés « biosimilaires ») représentent tous d’importantes mesures qui peuvent conduire à des économies considérables.

Mesures pour gérer les coûts des médicaments

Stratégies du régime d’assurance médicaments

  1. Choix du médicament
    • Substitution générique Autorisation préalable (spéciale), Pharmacothérapie par étapes
    • Exigences quant à l’efficacité clinique pour le remboursement
  2. Partage des coûts
    • Quotes-parts/montants maximums des régimes
    • Mutualisation de l’assurance médicaments Coordination des prestations
  3. Coûts des demandes de règlement
    • Marge de profit
    • Plafond des honoraires professionnels des pharmaciens
    • Ententes d’inscription

Les preneurs de régime peuvent recourir à plusieurs mesures afin de contrôler les coûts des régimes d’assurance médicaments, mais ces mesures sont sous-utilisées depuis plusieurs années. Les différents outils de ces régimes peuvent influer sur la manière dont les médicaments sont utilisés par les assurés et peuvent avoir un effet positif sur la rentabilité.

Pourtant, des recherches démontrent que malgré les augmentations des coûts auxquelles ils font face, 70 % des preneurs de régime n’ont apporté aucune modification à leur régime, et seulement 42 % d’entre eux prévoient y apporter des modifications au cours des deux prochaines années. Parmi les preneurs de régime, 33 %3 n’ont pas mis de programmes en place pour répondre aux demandes de règlement liées aux médicaments de spécialité.

Maximisation des économies liées aux médicaments génériques

À l’heure actuelle, l’une des options les plus utilisées pour réduire les coûts des régimes est la substitution générique.

Voir les détails de la substitution générique ici (graphique 21).

En 2015, 78 % des titulaires de carte de TELUS Santé possédaient un régime à substitution générique : 31 % détenaient un régime à substitution générique régulière et 47 % détenaient un régime à substitution générique obligatoire. Il s’agit d’une augmentation nominale par rapport à 2014; les régimes à substitution générique obligatoire affichant la croissance la plus marquée.

Voir le tableau des économies potentielles grâce à la substitution générique (demandes de règlement en Ontario, 2014 et 2015) ici (graphique 22).

Une étude de cas portant sur des réclamants ontariens âgés de 30 à 50 ans a été réalisée par TELUS Santé afin de mesurer les économies potentielles que pourrait entraîner la mise en place d’un régime à substitution générique.

Cette étude a été réalisée en comparant le coût moyen des médicaments d’ordonnance couverts par des régimes avec et sans substitution générique. Dans cette situation, un régime à substitution générique régulière permettait de réaliser des économies de 0,7 %, alors qu’un régime à substitution générique obligatoire entraînait une réduction considérable des coûts de 6,8 %.

Bien que les économies réelles soient réalisées en fonction du régime spécifique, notamment en tenant compte de la province, des données démographiques du groupe et des paramètres du régime, cette étude de cas démontre que la substitution générique permet de réaliser des économies substantielles tout en ayant très peu de répercussions sur les adhérents au régime.

Partage des coûts

La coassurance permet facilement de partager les coûts des médicaments entre le preneur de régime et l’adhérent. Une certaine part de responsabilité revient alors à l’adhérent. Ce dernier doit explorer des solutions alternatives pour réduire les coûts devant être déboursés pour ses médicaments d’ordonnance.

Voir le tableau des titulaires de carte avec coassurance (graphique 23).

Bien qu’il soit relativement facile de partager les coûts des médicaments, 41 % des titulaires de carte n’ont pas de coassurance et parmi les 59 % qui en détiennent une, la coassurance ne couvre dans la plupart des cas que 20 % du montant de la demande de règlement (chez 29 % des titulaires de carte). Même si une augmentation de la quote-part de l’adhérent au régime est susceptible de générer des économies pour le preneur du régime, il est possible que cela affecte l’observance du traitement si le montant à débourser devient trop élevé pour l’adhérent.

Autorisation préalable : Le bon médicament, à la bonne personne, au bon moment

L’autorisation préalable consiste à vérifier les critères d’admissibilité des patients avant d’autoriser le remboursement lié à une demande de règlement.

Voir le tableau de l’incidence de l’autorisation préalable (graphique 24).

Le nombre de médicaments pour lesquels TELUS Santé exige une autorisation préalable croît d’année en année. En 2015, 107 médicaments devaient faire l’objet d’une autorisation préalable. En 2015, 58 % des réclamants qui devaient amorcer un traitement médicamenteux exigeant une autorisation préalable ont fait la démarche et reçu une approbation. Toutefois, ce ne sont pas tous les réclamants qui soumettent un tel formulaire lorsqu’on les informe qu’ils doivent en premier lieu demander une autorisation préalable. Parmi un échantillon de réclamants qui ont soumis des formulaires aux fins d’évaluation, 84 % des demandes ont été approuvées.

Économies potentielles grâce aux produits biologiques ultérieurs (PBU)

Les médicaments biologiques influent considérablement sur le coût des régimes privés d’assurance médicaments. Toutefois, les brevets de bon nombre de médicaments biologiques populaires sont échus ou arriveront bientôt à échéance (graphique 25), ouvrant ainsi la porte aux PBU.

En 2013, TELUS a mis en place le processus d’autorisation préalable pour le régime d’assurance médicaments de ses propres employés et a réalisé des économies de 0,9 %4 . ( 4 Référence : http://www.conseiller.ca/files/2015/09/MedManage_ Telus_1115AVA_FR.pdf)

L’Alliance pancanadienne pharmaceutique négocie au nom des régimes d’assurance médicaments financés par l’État à l’échelle provinciale et territoriale afin d’obtenir des prix confidentiels plus bas pour les médicaments d’origine et les médicaments génériques. Au début de l’année 2016, l’Alliance pancanadienne pharmaceutique a établi des lignes directrices afin que les ententes sur la réduction de prix provenant des fabricants de PBU soient transparentes et accessibles à tous les Canadiens, y compris ceux bénéficiant d’un régime privé d’assurance médicaments.

Les fabricants de médicaments biologiques d’origine peuvent proposer une entente afin de figurer sur la liste. Toutefois, ils doivent fournir une tarification transparente équivalente ou inférieure à celle des PBU. C’est pourquoi le prix d’Inflectra, qui correspondait à 66 % du prix de Remicade au moment du lancement, a subséquemment chuté à 47 %.

Les PBU permettent d’alléger les coûts croissants des régimes privés d’assurance médicaments, mais puisque ces médicaments ne sont pas considérés comme des génériques, les programmes classiques de substitution générique ne pourront être utilisés. Les preneurs de régime devront prendre en considération les caractéristiques des régimes, telles que l’autorisation préalable ou les pharmacothérapies par étapes. En ce sens, cela fait en sorte que les adhérents au régime qui débutent un nouveau traitement biologique utilisent plutôt un PBU.

Optimiser l’accès tout en contrôlant les coûts

Bien que les coûts liés aux régimes d’assurance médicaments ne cessent de croître (l’une des nombreuses préoccupations exposées dans ce rapport), les médicaments de spécialité coûteux sont parallèlement des traitements importants qui contribuent à la productivité et à la santé au travail des adhérents. En outre, comme le pourcentage le plus élevé de demandes de règlement appartient au groupe des 50 à 60 ans, la prévention est d’autant plus importante.

Ainsi, des programmes de mieux-être intelligemment conçus peuvent aider les employés à adopter des comportements plus sains avant qu’ils n’atteignent la cinquantaine. De plus, les preneurs de régime peuvent trouver des solutions gagnantes et durables, tant pour eux que pour les adhérents, en tirant profit des nombreuses stratégies déjà existantes qui permettent de réduire les coûts sans engendrer de répercussions majeures sur l’expérience des adhérents. La substitution générique obligatoire n’est qu’un exemple pouvant mener à des économies considérables.

Toutefois, malgré le fait que des stratégies d’optimisation comme cette dernière soient accessibles à la majorité, il est surprenant qu’à ce jour, 70 %4 des preneurs de régime n’aient apporté aucun changement à leur régime, et que 33 %5 n’aient pas adopté de stratégie relative aux médicaments plus coûteux.

En maximisant l’utilisation des programmes traditionnels pour la gestion des régimes d’assurance médicaments, en plus de mettre en place des programmes novateurs qui permettent de gérer les coûts d’acquisition et d’instaurer des mesures plus strictes pour l’approbation des médicaments coûteux, les preneurs de régime pourront continuer à offrir des régimes de grande valeur et concurrentiels dont la pérennité sera assurée.

À propos de TELUS Santé

TELUS Santé, chef de file dans le domaine des soins de santé, offre des solutions novatrices de technologie de l’information en matière de télésoins, de dossiers médicaux électroniques, de soins de santé aux consommateurs, de gestion de pharmacies et de gestion de demandes de règlement de médicaments. Nos solutions permettent aux autorités en matière de santé, aux fournisseurs de soins, aux assureurs, aux médecins et aux patients d’obtenir de meilleurs résultats sur le plan de la santé grâce à une meilleure gestion de l’information. Visitez telussante.com.

The post Rapport 2015 : Les tendances et références canadiennes en matière de consommation de médicaments. appeared first on Carrefour assurances santé.