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Évolution du marché des médicaments

La Conférence annuelle de TELUS Santé

L’examen attentif des tendances cliniques du marché des médicaments est déterminant pour bien en comprendre les variations et en étudier les perspectives. Quels sont les nouveaux médicaments en demande ? Quelles tendances observe-t-on quant aux principales conditions de santé des Québécois ? Quel est l’impact des derniers changements législatifs sur le rôle des pharmaciens et les programmes d’assurance-médicaments ?

Carole Desrosiers, pharmacienne-conseil, a procédé à cette analyse et l’a présentée dans le cadre du webinaire Évolution du marché des médicaments – Conférence annuelle de TELUS Santé – tenu en ligne le 21 mai dernier.

Voici un aperçu des nombreux sujets traités dans le webinaire. Visionnez l’intégralité de cette présentation exclusive en cliquant sur la vidéo à la fin de ce sommaire.

Tendances cliniques

Les conditions de santé les plus coûteuses dans le portefeuille de TELUS Santé au Québec ont peu changé par rapport à l’an dernier. Les conditions de première ligne telles que les maladies inflammatoires, le diabète, les analgésiques narcotiques et la dépression demeurent en 2019 les plus onéreuses en termes de coûts admissibles totaux. En corolaire de cette évolution, les médicaments les plus coûteux sont, eux aussi, sensiblement les mêmes que pour l’année antérieure. Quelques changements se démarquent néanmoins. Soulignons la croissance de la médication pour le diabète, liée entre autres à des traitements plus agressifs dans le diabète de type 2. Mentionnons également la croissance de l’utilisation du Freestyle Libre, un capteur de glycémie en continu, et de nouveaux médicaments antidépresseurs caractérisés par une fréquence moindre d’effets secondaires. Par ailleurs, l’évolution du marché des médicaments en général dénote une progression très lente des médicaments biosimilaires étant donné les conditions actuelles de remboursement de ces médicaments.

Innovations

Des innovations importantes dans le traitement de plusieurs maladies se sont démarquées au cours de l’année, dont certaines ont eu un impact sur leur marché. Pensons aux percées récentes dans le marché du médicament de contrôle du cholestérol, un marché en constante évolution, activé par la baisse de prix sur certains produits et l’arrivée d’autres plus coûteux et qui appellent nécessairement des critères serrés pour en contrôler l’utilisation. Dans le même ordre d’idée, le marché des médicaments contre la migraine est en croissance, profitant de nouveaux inhibiteurs très efficaces et administrés avec succès à des patients invalidés par des migraines sévères. L’obésité, quant à elle, était jusqu’à récemment un marché peu développé, malgré son haut facteur de morbidité, car limité par une médication comportant beaucoup d’effets secondaires. Or, de nouveaux produits avec moins d’effets secondaires sont arrivés sur le marché, générant une certaine croissance, mais limitée du fait que peu de régimes couvrent ces médicaments.

Les pénuries de médicaments

La mondialisation des marchés dans l’industrie pharmaceutique et l’importance incontournable de la Chine dans la fabrication des ingrédients actifs fragilisent la disponibilité sécuritaire des stocks. Des événements majeurs, tels que des contaminations en usine ou une pandémie dont les mesures de confinement réduisent substantiellement le déplacement de la main-d’œuvre et la productivité des usines, sont en cause et les conséquences sont désormais mondialisées. La pandémie de COVID-19, dont le foyer se trouve au cœur de la zone industrielle pharmaceutique chinoise, est un bon exemple de l’impact de la mondialisation des marchés sur la hausse des pénuries de médicaments en pharmacie.

Changements législatifs

Du côté législatif, la mise en place du régime d’assurance-médicaments national a été retardée à cause des différentes mesures liées à la pandémie de COVID-19. Le gouvernement québécois a de nouveau manifesté sa position à ce propos, à savoir qu’il s’agit d’un champ de compétence provinciale et, qu’à ce titre, le Québec peut utiliser son droit de retrait avec pleine compensation, et ce, considérant les avantages reconnus du programme provincial québécois quant au nombre de médicaments inscrits sur sa liste et la rapidité avec laquelle la province y inscrit de nouveaux médicaments. Quant au nouveau règlement du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB), il sera intéressant de voir son incidence sur l’accès aux nouveaux médicaments et aux projets de recherche clinique si ce règlement entre en vigueur le 20 juillet 2020 tel que prévu. (En date du 1er juin 2020, l’entrée en vigueur a été retardée au 1er janvier 2021.)

D’autres changements législatifs importants ont eu lieu dans l’ouest du pays, en Colombie-Britannique et en Alberta, où les gouvernements provinciaux ont instauré de nouvelles politiques de remboursement. Certains médicaments de référence, pour lesquels des biosimilaires existent, ne seront plus remboursés. En Colombie-Britannique, les économies évaluées à 100 millions de dollars sur trois ans seront redirigées vers de nouveaux traitements et la prestation de services additionnels aux patients.

Au Québec, le projet de loi 31 de la ministre McCann qui consistait à modifier la Loi sur la pharmacie afin de favoriser l’accès à certains services a été sanctionné le 17 mars 2020. Dès son adoption, la nouvelle Loi a rendu possible l’implantation de trois des huit activités visées par le projet de loi, lesquelles activités ont permis aux pharmaciens d’agir en première ligne au cœur de la pandémie et d’ainsi participer à l’amélioration des services de santé. Les autres activités définies dans la Loi 31, entre autres le droit d’ajuster ou de prolonger les ordonnances de tous les prescripteurs, font l’objet d’un suivi auprès des autres corps professionnels impliqués et seront bientôt implantées à leur tour.

Médicaments en développement

De nouveaux médicaments sont en phase de développement et en cours d’examen à Santé Canada, principalement des médicaments anticancéreux, mais aussi des vaccins, des médicaments biosimilaires et des antidépresseurs. Citons par exemple le SPRAVATO, un vaporisateur nasal pour le traitement de la dépression sévère et réfractaire, dont l’action débute en quelques heures plutôt qu’en quelques semaines. Le LUXTURNA est une thérapie génique indiquée pour la perte visuelle due à une dystrophie rétinienne héréditaire. Ce dernier a un coût estimé à près de 1 million de dollars lorsque les 2 yeux sont atteints. Il va sans dire que tous les intervenants discutent de solutions potentielles pour élargir l’accès à ces innovations aux patients qui en ont besoin.

Apprenez-en davantage sur ces enjeux et sur d’autres innovations du marché pharmaceutique en visionnant l’enregistrement intégral ci-dessous.

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