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La prescription et la gestion des médicaments à l’ère numérique

652 millions de prescriptions sont écrites au Canada chaque année, des coûts qui se traduisent à environ 25,8 milliards de dollars. Le taux d’utilisation des prescriptions électroniques par les médecins atteint 88% au Danemark, 80% en Australie et près de 50% au Royaume-Uni. La société américaine Surescripts a indiqué que son réseau a enregistré en 2014 plus de transactions qu’American Express (6 milliards) et PayPal (4,2 milliards).

Le consensus sur la prescription électronique

Au début des années 2000, le Canada et les États-Unis se sont intéressés au financement et à la mise en service d’un système de dossier de santé électronique, et ce sont les prescriptions et leur délivrance qui furent les premières visées. À l’époque, tout comme aujourd’hui, il y avait consensus sur le fait qu’un système de prescription électronique présenterait des avantages cliniques, financiers, sécuritaires et fonctionnels pour tous les grands intervenants du système de soins de santé, dont les patients.

À ce jour, le processus de prescription, en grande partie manuel, ne permet pas d’assurer – et ce hors de tous doutes – la sécurité du patient ou encore l’adhésion aux traitements. À ce sujet, la récente crise des opioïdes a démontré la nécessité d’une gestion plus rigoureuse des médicaments. Il est raisonnable de penser qu’une telle rigueur ne pourra être assurée sans la mise en place et l’utilisation judicieuse de services et solutions numériques.

Qu’est-ce que la prescription électronique?

La prescription électronique est la création et l’autorisation de directives de délivrance pour un ou plusieurs médicaments par un prescripteur, ainsi que leur transmission à une pharmacie. Pour les besoins du présent document, les prescriptions générées numériquement, puis imprimées par un médecin pour que le patient les remettent à un pharmacien, sont exclues.

Une marge d’erreur réduite

La réduction des risques d’effets indésirables aux médicaments est l’un des principaux attraits de la prescription électronique. La marge d’erreur inhérente au processus de prescription manuel expose les patients à des blessures graves, voire à la mort. En 2008, plus d’une visite aux urgences sur neuf était liée à une réaction indésirable qui aurait pu être évitée.

En outre, il existe une forte corrélation entre le nombre de médecins qui traitent un patient et le nombre de combinaisons de médicaments potentiellement inappropriées qui sont prescrites . La prescription électronique peut grandement réduire ce risque d’erreurs.

De plus, en 2012, l’Association médicale canadienne et l’Association des pharmaciens du Canada ont fait une déclaration commune sur la prescription électronique dans laquelle elles citent, parmi tous les avantages de ce processus : des améliorations en matière de sécurité et de soins des patients ; un processus de prescription et de renouvellement plus sécuritaire et efficace; une réduction des retranscriptions, ce qui réduit le risque d’erreurs et les risques quant à la responsabilité professionnelle, tout en simplifiant à la fois le travail des pharmaciens.

Témoignage de Katie LeMoyne

« Récemment, mon garçon d’un an a eu une infection à l’oreille, alors son pédiatre lui a prescrit des gouttes antibiotiques sur une ordonnance papier. Pour la plupart des Canadiens, il s’agit du cours normal des choses.

Toutefois, étant de retour au pays depuis peu, et ce, après avoir vécu plusieurs années aux États-Unis, j’ai eu l’impression de revenir en arrière. Je me suis donc rendue à la pharmacie avec mon ordonnance papier, puis j’ai fait la file avec mon fils pour la déposer. La dame devant nous voulait ramasser les médicaments pour deux ordonnances, mais la pharmacie n’en avait préparé qu’une seule. Après de nombreuses recherches dans les dossiers, le technicien en pharmacie a fini par trouver l’ordonnance mal classée et a demandé à la dame d’attendre encore pendant qu’on préparait celle-ci.

Lorsque mon tour est venu, j’ai remis l’ordonnance de mon fils au technicien en pharmacie, qui m’a dit qu’il y avait au moins 30 minutes d’attente. Je me suis alors promenée impatiemment dans le magasin avec mon bébé en pleurs, contrariée par ce piètre service. Mais, à bien y penser, s’agit-il vraiment d’un piètre service, ou les pharmacies sont-elles aussi à la merci de la méthode de prescription rétrograde en place au Canada? La transmission directe d’une ordonnance à la pharmacie par un médecin change complètement l’expérience du patient.

La pharmacie peut alors exécuter l’ordonnance avant l’arrivée du patient. Certaines pharmacies avisent même le patient lorsqu’il peut passer prendre ses médicaments. Les prescriptions électroniques répondent mieux aux besoins actuels des patients, mais l’impact s’étend bien au-delà de l’aspect pratique. Elles peuvent réellement améliorer la qualité des soins dispensés aux patients, tout en garantissant une plus grande sécurité en lien à la médication. »

Un contraste frappant avec les États-Unis

Le surplace du Canada démontre un contraste frappant avec les États-Unis, où, en 2013, 73% des médecins en cabinet utilisaient la prescription électronique5 (cette proportion n’était que de 4% moins de dix ans plus tôt). Maintenant, 95 % des pharmacies des États-Unis acceptent les ordonnances électroniques, lesquelles représentent 58% des ordonnances admissibles du pays. Selon une étude menée aux États-Unis, la prescription électronique a entraîné une augmentation de 10% des ordonnances délivrées, ce qui a mené à une plus grande adhésion aux traitements chez les patients.

Profiter des actuels investissements en TI pour la santé

Les systèmes de DME, via lesquels les prescriptions électroniques seront créées, sont de plus en plus courants dans la pratique médicale canadienne. Au Canada, il y a d’ailleurs eu des améliorations significatives en ce qui a trait à l’utilisation des dossiers médicaux électroniques (DME). La proportion des médecins utilisant les DME est passée de 37 % à 73 % entre 2009 et 2015.7

En comparaison au travail colossal que demande le passage de la pratique de prescription manuelle à une pratique électronique, l’ajout d’une fonction de prescription électronique à un système de DME déjà établi demande bien peu d’efforts pour obtenir des avantages considérables. De cette manière, il serait ainsi plus simple de passer à la prescription électronique, un processus qui est d’ailleurs désiré par nombre de médecins. De plus, cette fonction additionnelle du DME pourrait encourager les retardataires à adopter cette pratique électronique.

Le courage d’innover

Le paysage complexe des soins de santé canadiens est reconnu pour ses îlots d’excellence, et la prescription électronique est un bel exemple d’avancée technologique. Comme pour tous les aspects d’une transformation des soins de santé, c’est grâce à une collaboration entre les praticiens, l’industrie et les législateurs que l’on sera en mesure d’ouvrir la voie à l’adoption de la prescription électronique à l’échelle du pays.

À ce sujet, TELUS Santé est fier de travailler en collaboration avec Inforoute Santé du Canada pour mettre de l’avant la prescription électronique au Canada. La prescription électronique offre de nombreux avantages relatifs à la sécurité des patients, à la qualité des soins et en ce qui concerne la productivité des professionnels de la santé et de leurs patients. Plus la prescription électronique sera une pratique répandue, plus nous observerons une réduction du nombre d’incidents liés à des effets indésirables causés par la médication, ce qui entraînera nécessairement une amélioration de la santé globale des Canadiens.

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