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L’évolution du marché des médicaments au Québec.

Les trois principales catégories de médicaments par coût admissible — la polyarthrite rhumatoïde/maladies inflammatoires, le diabète et les problèmes dermatologiques — ont connu une forte croissance au Québec en 2020. Chaque catégorie a affiché des taux de croissance à deux chiffres, alimentés par des produits plus récents et plus coûteux qui peuvent être des options de traitements plus efficaces pour certains patients.

Les problèmes dermatologiques ont fait une montée fulgurante cette année de la 6e à la 3e place du classement avec un pourcentage de réclamants assez large de 20,2 % pour 6,5 % des coûts admissibles — dû à la diversité des affections dans cette catégorie et à la croissance notable des médicaments de spécialité pour les traiter. 

Ces résultats ont été présentés par Caroline Le Pottier, pharmacienne-conseil chez TELUS Santé, lors de la séance sur l’évolution du marché des médicaments au Québec dans le cadre de la conférence annuelle de TELUS Santé, le 27 avril dernier. Mme Le Pottier a également présenté des données sur les médicaments les plus coûteux, la progression des biosimilaires, les changements législatifs provinciaux et fédéraux, et les médicaments en développement. 

Voici quelques points clés à retenir de la présentation :

  • Les trois principales catégories de médicaments, soit la polyarthrite rhumatoïde/maladies inflammatoires, le diabète et les problèmes dermatologiques, représentent 28,1 % des coûts admissibles et 27,3 % des réclamants.
  • Dans la catégorie numéro un, celle de la polyarthrite rhumatoïde et des maladies inflammatoires, les coûts admissibles ont augmenté de 11,0 %. Le Remicade, en dépit du fait qu’il a des biosimilaires disponibles, garde une très grande place dans le traitement des maladies inflammatoires avec un coût de 42 652 $ en moyenne pour réclamant et une croissance de 12,8 % par rapport à l’année dernière. Il est intéressant à noter que l’Inflectra, le biosimilaire du Remicade, a connu une croissance supérieure à son original, soit de 15,4 %, pour des coûts à hauteur de 19 427 $ par réclamant.
  • Au deuxième rang, le diabète a connu une croissance de 13 % en termes de coûts admissibles. Le Freestyle Libre, un nouveau dispositif de mesure du glucose, a vu ses coûts admissibles augmenter de 49,6 % ; et l’Ozempic, un traitement pour le diabète de type 2, a connu une forte hausse de ses coûts admissibles de 134,4 % en 2020.
  • La troisième catégorie, celle des problèmes dermatologiques, a grimpé de 18,4 %, soutenue par de forts taux de croissance pour plusieurs médicaments biologiques. Le Stelara, dont la croissance est liée à l’obtention de nouvelles indications pour d’autres maladies, a grimpé de 21,1 % en 2020. De même, le Dupixent, qui a obtenu des extensions d’indications en pédiatrie et pour les problèmes oto-rhino laryngologiques (ORL), a augmenté de 78,7 % en termes de coûts admissibles. 
  • Les dix médicaments les plus coûteux au Québec représentent 32,2 millions de dollars en coûts admissibles, avec les médicaments pour les maladies rares évoluant entre 211 000 $ et 651 000 $ en coûts admissibles. Le Soliris, avec 27 réclamants cette année, représente près de la moitié des coûts totaux admissibles de ses dix premiers médicaments.
  • La nouvelle politique de transition aux biosimilaires de la Colombie-Britannique pour son régime PharmaCare a vu le pourcentage d’utilisation des biosimilaires passer de 13 % au début de 2019 à 69 % au premier trimestre de 2021 (statistiques tirées du portefeuille d’affaires de TELUS Santé). Au Québec, ce pourcentage n’est passé que de 9 % à 14 % pour la même période.  

Lors de sa présentation, Mme Le Pottier a également abordé les changements législatifs qui ont eu un impact sur le marché des médicaments au Québec ; notamment le retrait de la liste de la RAMQ de plusieurs différents médicaments originaux tels que l’Enbrel, le Remicade et le Neupogen, au profit de leurs produits biosimilaires. Un changement majeur également survenu cette année a été l’élargissement du pouvoir des pharmaciens au Québec avec l’adoption de la loi 31. « Ça permet au pharmacien de première ligne de traiter les patients et de faire en sorte que les patients qui avaient de la difficulté à rencontrer leur médecin puissent avoir des prescriptions, ce qui peut décharger les cliniques médicales et éventuellement les urgences », a expliqué Mme Le Pottier. Finalement, Mme LePottier a souligné que la recherche sur de nombreuses conditions de santé et maladies rares est en ébullition — l’année à venir pourra entraîner beaucoup de développements dans cette catégorie.

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