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Santé et absentéisme: mieux vaut prévenir que guérir

Homme qui marche et regarde son téléphone

Dans le tourbillon de la vie, la santé personnelle est souvent le dernier de nos soucis. Malheureusement, remettre les soins préventifs à plus tard peut aussi retarder le diagnostic d’une maladie qui aurait pu être évitée ou traitée plus facilement si elle avait été détectée plus tôt.

Une maladie grave bouleverse, bien sûr, la vie personnelle, mais le milieu de travail peut aussi en subir les contrecoups. L’absence de l’employé entraîne une surcharge de travail chez ses collègues et peut miner leur moral.

Aujourd’hui, des employeurs proactifs reconnaissent l’importance de la santé et du bien-être, et voient la santé non plus comme une responsabilité individuelle, mais comme une responsabilité collective. En instaurant une culture de santé et de bien-être, les organisations souhaitent épauler leurs employés et leur donner les outils dont ils ont besoin pour prendre soin de leur santé physique et mentale.

Ménager un système de santé à bout de souffle.

Les soins préventifs permettent aux médecins de détecter des problèmes de santé potentiels avant qu’ils ne s’aggravent et parviennent parfois à éviter complètement la maladie. Toutefois, les événements des dernières années ont poussé de nombreux Canadiens à reporter leurs soins préventifs de routine,* tels que l’immunisation, le dépistage du cancer et les soins en santé mentale.

Résultat : aujourd’hui, les listes d’attente s’allongent, les retards s’accumulent en milieu communautaire comme en milieu hospitalier, il y a un manque criant de professionnels de la santé et de plus en plus de patients consultent lorsque leur maladie est à un stade déjà avancé.*

Le Dr Dominik Nowak, médecin de famille et conseiller médical principal à TELUS, est témoin des répercussions de ces retards dans sa pratique. « Avec les retards dans les soins et les pressions que subit le système de santé, on se retrouve devant des patients qui ont un cancer ou d’autres problèmes de santé beaucoup plus graves et difficiles à traiter, dit-il. C’est tout aussi vrai pour la santé mentale. Avec une intervention précoce, on peut savoir à quel moment le problème de santé mentale ou l’abus de substance se complexifie et mettre en place des mesures d’appui pour changer le cours des choses avant que la situation ne devienne critique. »

Pour illustrer l’importance des soins préventifs, le Dr Nowak utilise l’analogie d’une personne emportée par les flots. « Imaginez une rivière qui sort de son lit, dont le courant est si fort qu’elle emporte tout sur son passage semant le chaos en contrebas. Pour l’instant, notre système de santé repêche les patients déjà emportés par le courant. Les soins préventifs forment en quelque sorte un barrage. En intervenant en amont, on peut empêcher des gens de tomber dans la rivière et diminuer la pression sur les intervenants en aval. »

Le véritable coût de la maladie chronique.

Investir dans la santé des employés n’est pas seulement la bonne chose à faire, c’est aussi un choix judicieux. Selon les chiffres publiés par l’Agence de la santé publique du Canada*, près de la moitié de la population souffre d’au moins une des 10 maladies chroniques les plus courantes. Parmi celles-ci, mentionnons le diabète, les maladies cardiaques, la maladie mentale, le cancer et les maladies pulmonaires, etc.

Entre 2016 et 2018, les coûts des médicaments couverts par un régime d’assurance privé ont augmenté de 3,5 % par année*, les maladies chroniques comptant pour 67 % des dépenses en médicaments de ces régimes. Pourtant, ces maladies sont à 80 % liées à des facteurs sociaux et au mode de vie*, comme l’accès à des aliments nutritifs et abordables, le tissu social et les filets de sécurité ou à des comportements comme le tabagisme, la consommation d’alcool et la sédentarité.

Main-d’œuvre en santé, entreprise en santé.

Comme bien des gens passeront environ le tiers de leur vie au travail, les employeurs ont la responsabilité fondamentale de veiller à la santé de leurs employés. Les employeurs proactifs commencent à reconnaître que la santé n’est pas seulement une responsabilité individuelle, mais bien une responsabilité collective qui doit être appuyée au sein des équipes de travail et dans toute l’organisation.

« Autrefois, les employeurs trouvaient que la santé de leurs employés ne concernait qu’eux, mais c’est dépassé, explique le Dr Nowak. Aujourd’hui, la tendance est de considérer la santé et le bien-être au travail comme un tout et de donner aux employés le soutien nécessaire pour qu’ils puissent prendre soin de leur santé. » 

Dans un milieu de travail, tous les employés sont étroitement liés. Si l’on ne protège pas dès le début la santé d’un employé, celui-ci pourrait contracter plus tard une maladie grave, créant une onde de choc dans toute l’entreprise. Les employés qui tombent malades ont besoin de traitements médicaux coûteux et doivent s’absenter longtemps du travail. À l’échelle du Canada, cela représente une facture annuelle de 16,6 milliards de dollars* pour les employeurs. En ce qui concerne les problèmes de santé mentale, ce sont 500 000 employés qui s’absentent du travail.* On peut imaginer les conséquences sur la charge de travail de leurs coéquipiers, sur le rendement, la productivité et le climat de travail. 

En revanche, une main-d’œuvre en santé est synonyme d’entreprise en santé. Les personnes qui prennent soin de leur bien-être* sont en mesure de gérer le stress de la vie quotidienne, sont plus productives, réalisent leur plein potentiel et sont plus susceptibles de contribuer à leur communauté. Les employés en santé* jouissent d’une meilleure qualité de vie, mais sont aussi moins à risque de souffrir de maladies, d’affections et de blessures, ont un meilleur système immunitaire, se rétablissent plus rapidement et ont une meilleure espérance de vie.

Instaurer une culture du bien-être

Un régime d’assurance santé complet doit tenir compte de tous les facteurs qui influencent la santé d’un employé, tout en étant assez souple pour s’adapter à la situation de chacun. 

« Tout le monde ne voit pas la santé de la même façon, rappelle le Dr Nowak. Les employeurs doivent prendre du recul et se demander ce qui empêche leurs employés de prendre soin de leur santé. Peut-être ont-ils des responsabilités familiales? Ils n’ont peut-être pas de médecin de famille comme des millions de Canadiens. Les contraintes de temps et la charge de travail les empêchent peut-être de consulter lorsqu’ils en ont besoin. Tous ces éléments sont importants pour pouvoir intégrer la santé et le bien-être dans la culture d’entreprise. » 

Les régimes d’avantages sociaux des employeurs doivent comprendre des mécanismes qui aident les employés à prendre soin de leur santé dans quelques domaines clés :

  • Dépistage du cancer 
  • Mise à jour du carnet de vaccination 
  • Santé du cœur et prévention des AVC 
  • Santé mentale 
  • Facteurs sociaux (relations sociales, sécurité alimentaire, soutiens locaux)
  • Comportements de santé (tabagisme, consommation d’alcool, nutrition, activité physique) 

Vous trouverez à la fin de cet article des ressources sur ces domaines de la santé.

Les services de santé sur demande tels que les Soins Virtuels TELUS Santé offrent un accès à des soins médicaux 24 h sur 24, 7 jours sur 7, et peuvent aider les employés à intégrer proactivement les soins préventifs dans leur vie quotidienne. De son côté, la Thérapie numérique spécialisée offre la flexibilité d'accéder à un soutien en santé mentale grâce à des programmes thérapeutiques personnalisés.

Grâce à des horaires de travail flexibles, y compris la possibilité de télétravailler, les employés peuvent organiser leur vie professionnelle en fonction de leur santé et non l’inverse. Le travail flexible et le télétravail sont de plus en plus importants pour les employés, à tel point que 65 % et 72 % des répondants, respectivement, les jugent essentiels.10

La mobilisation des employés est indispensable pour qu’un programme de santé et de bien-être au travail soit efficace.

Les outils numériques comme Bien-être TELUS Santé interpellent et sensibilisent les employés et les encouragent à atteindre leurs objectifs personnels de bien-être et à adopter de façon durable de saines habitudes de vie. Ils remplissent une évaluation de leur bien-être pour voir quels aspects de leur mode de vie pourraient être améliorés.

Le PAE de TELUS Santé, pour sa part, propose des ressources en bien-être et de l’aide financière et juridique aux employés, afin de les aider à concilier leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Le programme comprend un soutien en santé mentale.
 
« Un lieu de travail devrait être un milieu sain, sécuritaire et durable, où l’on se rassemble et où on peut être la meilleure version de soi-même, dit le Dr Nowak. Il faut créer une culture qui priorise la santé et inspire les gens à prendre soin d’eux-mêmes afin qu’ils puissent être présents pour leurs coéquipiers, leur famille et leur communauté. Avec une main-d’œuvre et des employés en santé, tout le monde y gagne – y compris l’entreprise elle-même. »
_____________________
Ressources informatives sur la santé
Société canadienne du cancer
Immunisation Canada
Cœur et AVC Canada
Centre de toxicomanie et de santé mentale
Canada 211


*Uniquement en anglais

9. Ibid

10. https://www.globenewswire.com/news-release/2021/11/16/2335507/0/en/Study-Canadian-workplace-health-benefits-critical-for-employee-retention.html, novembre 2021.