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Portails pour patients et DSPs : Quelle est la différence?

Ces deux solutions offrent aux patients un accès par navigateur ou appareil à l’information sur leur santé.

Les deux contribuent à favoriser la participation des patients et à améliorer leur santé.

Mais savez-vous réellement faire la différence entre un portail pour patients et un dossier de santé personnel (DSP)? Et êtes-vous en mesure de déterminer laquelle répond à vos besoins?

Nous avons demandé à Sue Dyson et à Antoine Dagher, deux directeurs principaux de produits à TELUS Santé, de nous expliquer la distinction entre ces deux solutions de gestion participative du patient.


SD : De mon point de vue, c’est dans la question de propriété des données que se situe la plus grande différence entre un portail et un DSP.

Alors, qui gère les données?

SD : Dans le cas d’un portail pour patients, ce sont les médecins qui gardent les données. Les patients peuvent choisir l’information figurant dans leur dossier à partir d’un DME (dossier médical électronique) associé à une clinique précise. En règle générale, les patients ne peuvent pas y ajouter d’information.

AD : Dans le cas d’un dossier de santé personnel (DSP), les propriétaires, ce sont les patients. Ils peuvent y ajouter leurs propres données sur leur santé (provenant de technologies prêt-à-porter, de moniteurs de santé, de glucomètres, par exemple) et la combiner aux données de santé provenant des systèmes fournis par les autorités provinciales ou régionales pour avoir un portrait plus complet. Toute personne voulant consulter les données doit obtenir le consentement du patient.

Qui est le fournisseur du système?

SD: Les cliniques ou d’autres organisations de soins de santé avec DME offrent un portail à leurs patients. Des solutions comme notre nouveau portail web Health Myself pour Med Access et Suite SC donnent aux patients un accès à leur dossier dans le DME et à une plateforme de connexion avec la clinique.

AD : D’ordre général, les DSP sont offerts par les organisations, les associations ou les agences de santé. Par exemple, plusieurs provinces de l’Ouest canadien offrent à leurs résidants leur propre DSP. Ces DSP servent également d’outil de promotion de la santé. Une personne diabétique ou souffrant de troubles mentaux pourrait se voir offrir un DSP pour une prise en main personnelle dans l’optique d’améliorer sa santé. Les hôpitaux et les cliniques rendent aussi disponibles des DSP. Peu importe qui offre le DSP, ce sont les patients qui sont propriétaires des données et qui en contrôlent l’accès.

À quelles fins utilise-t-on ces systèmes?

SD : Les patients peuvent accéder à un portail pour consulter leur dossier de santé. Selon le portail, ils pourront voir des notes de rendez-vous, des résultats de laboratoire, un historique d’immunisation, une liste des allergies, de l’information sur les médicaments et d’autre information sur la santé.

Dans la pratique toutefois, les patients utilisent un portail pour son côté pratique (prise de rendez-vous, communication sécurisée avec le personnel, réception de rappels de rendez-vous et de prise de médicaments). Les cliniques peuvent personnaliser leur portail pour en optimiser l’utilisation, par exemple, en réglant des rappels pour tenir les patients au courant des mesures de soins préventifs.

AD : On retrouve ce genre de services dans les DSP. Mais les gens les utilisent surtout pour consulter leurs données de santé combinées à celles provenant des systèmes fournis par la province ou les hôpitaux, telles que les médicaments, les résultats de tests, les immunisations et les rendez-vous en clinique.

Certains DSP sont conçus pour favoriser la collaboration entre le personnel soignant et les patients pour aider ces derniers à mieux vivre avec une maladie chronique ou à leur offrir du soutien s’ils souffrent d’une maladie mentale. Les patients peuvent remplir des évaluations de santé et tenir un registre, échanger avec leur équipe de soins, téléverser des données issues d’appareils, surveiller tout problème et faire le suivi des progrès par rapport au plan de soins. Les cliniciens autorisés peuvent surveiller les données dans le DSP, recevoir des alertes et ajuster les plans de soins au besoin.

Les DSP offerts par les hôpitaux ou les administrations publiques ont le plus souvent une portée plus générale. Les patients peuvent consulter l’information sur leur santé, accéder à des recommandations sur le mieux-être et la santé publique, et faire le suivi des progrès par rapport aux objectifs de santé et de conditionnement physique. D’ordre général, l’éducation et la prévention sont les principaux axes de ces DSP.

Pourquoi sommes-nous en présence d’un cloisonnement entre les portails et les DSP?

SD : Dans un monde idéal, les patients auraient accès à une plateforme hautement fonctionnelle intégrant les portails et les DSP. Mais dans bien des cas au Canada, ces deux produits sont distincts.

Raisons? La meilleure analogie qui me vienne à l’esprit, c’est celle du monde financier. Un portail, c’est comme les services bancaires en ligne, une fenêtre sur mes renseignements financiers auprès d’une banque précise. La banque contrôle ces renseignements. Je peux consulter et exporter ces renseignements, payer des factures et commander des produits. Mais je ne pourrais pas transformer mon solde en 1 million de dollars même si je le voulais!

D’un autre côté, un DSP, c’est comme un outil de gestion de finances personnelles. Je peux ajouter des renseignements financiers provenant de différentes sources dans Quicken, par exemple, y compris les renseignements bancaires de différentes banques avec lesquelles je fais affaire. Je suis la seule personne à avoir accès à cette vue consolidée, à moins d’autoriser l’accès à quelqu’un d’autre, comme mon comptable ou mon conjoint ou ma conjointe.

Puisque les gens ne sont pas tous unanimes à vouloir utiliser Quicken, les deux outils cohabitent.

Y a-t-il un chevauchement?

AD : Le nombre d’outils de gestion participative du patient étant très nombreux de nos jours, il y a certes un chevauchement. Pour le moment, chaque outil trouve son créneau. Mais dans certaines régions du Canada, nous verrons de plus en plus de ces solutions fonctionner de façon intégrée.

Nous prévoyons une évolution de ces outils de gestion participative du patient à l’heure où nous nous employons à améliorer les résultats en santé et à réduire les coûts des systèmes en donnant aux patients les moyens de prendre en main leur santé. Les patients et les fournisseurs trouvent de nouvelles façons de rendre l’information sur la santé plus utile et plus complète. Les prochains mois et les prochaines années nous réservent de nombreux développements dans ce domaine.

Communiquez avec Sue et avec Antoine.