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Un rapport de 2018 offre un survol complet des dépenses des régimes publics d’assurance médicaments au Canada jusqu’à maintenant

Un nouveau rapport publié par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) prévoit que les régimes publics d’assurance médicaments assumeront près de 43 % des dépenses en médicaments prescrits, estimées à 33,7 milliards de dollars au Canada en 2018. Ce rapport, qui offre le survol le plus complet de ces dépenses jusqu’à maintenant, repose sur les données du Système national d’information sur l’utilisation des médicaments prescrits (SNIUMP) de l’ICIS. Il comprend des données sur les régimes des provinces et du Yukon, et sur un programme administré par la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits (DGSPNI). Par ailleurs, les données du Québec y figurent pour la première fois*.

Selon ce rapport, les dépenses des régimes publics d’assurance médicaments sont demeurées relativement constantes et augmentent d’environ 5 % d’une année à l’autre. On y trouve une intéressante comparaison montrant le ratio de financement des dépenses totales consacrées aux médicaments. Les assureurs privés ainsi que les ménages et les particuliers ont assumé 36 % (12,3 milliards de dollars) et 21 % (7 milliards de dollars) des dépenses, respectivement.

Le rapport nous informe aussi sur les tendances en matière de pharmacothérapies, car il reflète à la fois les changements démographiques et les défis actuels des régimes publics de soins de santé au Canada.

Par exemple, il indique que la majorité des dépenses pour les personnes de moins de 65 ans étaient liées au traitement des affections suivantes :

  • polyarthrite rhumatoïde et maladie de Crohn;
  • médicaments pour traiter l’hépatite C;
  • antipsychotiques.

Les traitements du TDAH figurent également pour la première fois parmi les dix principales catégories de dépenses.

De plus, le rapport révèle les dépenses engagées pour les particuliers et fait ressortir certaines différences intéressantes sur les plans du profil socioéconomique et du lieu de résidence. La majorité des dépenses des régimes publics d’assurance médicaments visent un nombre relativement faible de particuliers. En général, les personnes à faible revenu en bénéficient davantage que les personnes dont le revenu est élevé, soit 1 524 $/personne et 1 342 $/personne, respectivement. Ces données pourraient indiquer des « écarts dans l’état de santé en fonction du revenu » et « le fait que les résidents des quartiers à faible revenu assument généralement une plus petite part des coûts » (ICIS, 2018, p. 29). Les personnes vivant dans une région rurale ont présenté plus de demandes de règlement (18,4 %), et leurs dépenses personnelles ont été légèrement inférieures par comparaison aux personnes vivant en milieu urbain (15,3 %), soit 1 289$/personne et 1 481$/personne, respectivement.

Le rapport nous renseigne également sur un problème en croissance dans le secteur de la santé au Canada, qui « affiche l’un des taux de consommation d’opioïdes par habitant les plus élevés au monde. Cette distribution importante d’opioïdes coûte non seulement cher aux systèmes de santé, mais elle représente aussi un danger pour la santé et la sécurité publique en raison des risques de préjudices associés aux opioïdes » (ICIS, 2018, p. 20). Les médicaments visant à traiter la dépendance aux opioïdes arrivaient au cinquième rang des catégories ayant contribué aux dépenses des régimes.

Il est également question des médicaments génériques dans le rapport : dans les cas où des produits génériques étaient offerts, ces derniers étaient associés à 82,3 % des dépenses et à 91,7 % des demandes de règlement en 2017. Malgré ce volume élevé, on observe actuellement une réduction des dépenses liées aux médicaments génériques pour la quatrième année consécutive. Les biosimilaires sont les médicaments le plus souvent utilisés pour réduire les coûts. Même si seulement sept biosimilaires sont offerts au Canada, ils devraient permettre de faire des économies comparativement aux agents biologiques. Cette catégorie de médicaments sera à surveiller au cours des prochaines années.

Le rapport très détaillé décrit aussi avec précision la proportion des dépenses en médicaments qui est consacrée à des produits autres que des médicaments. Environ 4 % (465,6 millions de dollars) de ces dépenses sont consacrées aux fournitures pour diabétiques telles que les bandelettes de tests glycémiques et aux services pharmaceutiques comme la vérification des médicaments et la vaccination.

Pour lire la version intégrale de ce rapport, allez à https://www.cihi.ca/fr/depenses-de-sante/2018/depenses-en-medicaments-prescrits-au-canada.

*Soulignons que les données pour les Territoires du Nord-Ouest et le Nunavut, de même que les dépenses des sociétés du cancer et des programmes de spécialité ou celles qui sont consacrées aux médicaments délivrés et administrés dans des hôpitaux ne sont pas incluses dans le SNIUMP.

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