Skip to main content
Skip to contentSkip to search
TELUS Health logo
TELUS Health logo

La pandémie de COVID-19 a joué un rôle de catalyseur pour les soins de santé virtuels. Et maintenant?

Avant le début de cette pandémie, la plupart des consultations médicales au Canada se faisaient en personne. En Ontario, par exemple, entre les mois de mars et de juillet en 2020, 98,4 % de toutes les visites ont eu lieu en personne. Toutefois, quand le pays est passé au confinement, 95 % de ces visites se sont faites par téléphone ou en vidéo.

À cette période, la communauté des soins de santé devait continuer à s’occuper des patients tout en réduisant le volume des consultations en personne et les déplacements. La solution évidente se trouvait dans les soins virtuels. Il fallait donc que les Canadiens puissent les utiliser et les cliniciens se sont appliqués à leur faciliter la tâche.

Aujourd'hui, 64 % des médecins s’attendent à poursuivre ou à accroître leur utilisation des soins virtuels et 46 % des patients optent pour les rendez-vous virtuels plutôt que pour les consultations en personne. Nous pouvons donc dire que cette technologie est là pour de bon.

La conversation entre les leaders en santé porte sur les futurs modes de soin qui combineront les avantages des approches en personne et virtuelle.

Comme l’explique le Dr Dominik Nowak, médecin-chef à TELUS, « les soins virtuels sont normalisés et nous devons maintenant faire preuve de volonté et de créativité pour la suite. »

Voici quatre transformations que nous anticipons grâce aux soins virtuels :

1. Renforcement des soins centrés sur la relation

Les interactions entre êtres humains et la confiance qu’elles permettent d’instaurer constituent des composants essentiels des expériences de soins positives qui peuvent favoriser la santé.

« Les gens qui ont un médecin de famille ou qui peuvent compter sur un professionnel ou une professionnelle de confiance en soins primaires dans le système de santé obtiennent souvent plus de soins préventifs, explique le Dr Nowak. Ils ont moins souvent besoin de soins hospitaliers. Ils vivent plus longtemps et coûtent moins cher au système de santé. Les soins de santé fondés sur une relation de soins de première ligne améliorent la durabilité de notre système de santé. »

Et les soins virtuels sont utiles pour cultiver de solides relations entre le patient et le personnel clinicien. Par exemple, une recherche de 2021 menée par des chercheurs du Centre de toxicomanie et de santé mentale signale que les services de santé mentale virtuels constituent un choix pratique, accessible, flexible et psychologiquement sûr par rapport aux soins en personne.

L’intégration des soins virtuels donne plus de flexibilité aux professionnels de la santé pour envisager les obstacles qui se présentent aux gens par rapport aux soins (besoins d’accès particuliers, horaires ou préférences). Ils peuvent ainsi personnaliser les soins pour chaque patient. Cette flexibilité est une bonne chose pour l’établissement de relations cohérentes avec une équipe de soins et pour l’expérience de santé dans son ensemble.

2. Plus de soutien pour les professionnels de la santé

Il suffit de jeter un coup d’œil aux nouvelles ou de visiter une salle d’urgence pour se rendre compte de la tension que subit le système médical. Plusieurs professionnels de la santé sont débordés et ont besoin de soutien. Le Dr Novak pense que les soins virtuels sont prêts à agir comme une force qui leur procurera ce soutien.

Selon lui, un élément clé du changement réside dans l’amélioration de la façon dont les professionnels de la santé communiquent entre eux. Dans l’exercice de sa profession, la technologie lui permet en particulier de communiquer avec un réseau de spécialistes, ce qui est très utile. À l’aide d’un outil numérique, il peut envoyer des questions à propos d’une situation clinique à un spécialiste et recevoir des réponses au bout de quelques heures ou de quelques jours.

Il appelle cela la « 'consultation de couloir' de l’avenir ». Le système y gagne énormément en efficacité. Cela élimine souvent la nécessité d’une recommandation et peut réduire de quelques mois l’intervalle entre la consultation et le traitement.

3.  Accroître la connexion et collaboration

Un système de santé déconnecté peut conduire à des lacunes, des inefficacités et des frictions pour les professionnels de la santé et les patients. Au Canada, environ six millions de personnes n’ont pas de médecin de famille et plusieurs disent avoir attendu des heures pour des soins d’urgence.

Tous ceux et celles qui travaillent dans le système médical savent combien il faut de temps pour transférer des dossiers médicaux, traiter des formulaires et recueillir de l’information sur les problèmes de santé des patients. Les outils numériques comme la Visite virtuelle du DME de TELUS et les soins virtuels à l’aide du Dossier Collaboratif Santé peuvent simplifier la tenue de dossier et faire gagner du temps aux médecins et aux patients. Ils permettent aux médecins de voir, de traiter et de surveiller les patients à distance grâce à leur dossier médical électronique.

« La technologie pourrait permettre de créer un système dans lequel le patient n’aurait pas besoin de relater son histoire à de multiples reprises. Dans ce système, tous les professionnels de la santé qu’il rencontrerait connaîtraient son plan de soin, déclare le Dr Nowak. À partir de là, vous obtenez des soins qui peuvent être plus sûrs et plus attentionnés. »

C’est particulièrement le cas lorsque les professionnels de la santé peuvent faire participer activement les patients et leurs proches à l’équipe de soins.

4. L’évolution de la consultation traditionnelle

La consultation constitue une autre partie de l’héritage du système médical qui peut s’adapter aux progrès des soins virtuels. « Il existe une façon de faire que nous avons conservée en tant que système de santé, dit le Dr Nowak. Nous avons pris cette rencontre ponctuelle ordinaire qu’une personne aurait avec son professionnel ou sa professionnelle de la santé et nous en avons fait une visite virtuelle. »

Mais ce format est issu d’une restriction physique qui n’existe plus. Nous pouvons maintenant envisager la façon la plus optimale de soigner chaque personne en nous servant des outils que nous avons sous la main et de ses besoins particuliers, dans le cadre d’un modèle de pratique plus continu. L’évolution des pratiques de consultation peut être particulièrement pertinente dans la gestion des maladies chroniques. Plusieurs des personnes ayant besoin du système de santé ont des contraintes en matière de mobilité ou encore d’immunité. Cela peut donc devenir compliqué pour elles de se présenter en personne à des rendez-vous, même si leur état exige des rencontres régulières.

« La santé dans le temps représente la dimension manquante des soins de santé standard, selon le Dr Nowak. Ce sera l’avenir des soins de santé virtuels. »

Un avenir qu’il nous faut encore écrire

Les soins virtuels sont un puissant outil qui a permis la continuité au cours d’une pandémie sans précédent. C’est déjà une grande réussite, mais la technologie nous a menés encore plus loin.

Pour le Dr Nowak, c’est un élément clé de sa vision d’un système de soins de santé véritablement intégré et collaboratif.

« J’imagine tous ces composants des soins, de la médecine familiale aux salles d’urgence, comme des étoiles dans le ciel, dit-il. Vous pouvez voir entre les étoiles certaines constellations qui les relient. Dans l’état actuel de la pression que subit le système de santé, nous avons réellement besoin de constituer davantage de constellations et même de créer une galaxie de soutien qui relierait toutes les étoiles. C’est ici que la santé numérique entre en jeu. »

Au sein d’un système médical embourbé dans de profonds problèmes structurels, les soins virtuels ouvrent la porte à des solutions.