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Perspectives offertes aux régimes de retraite à prestations déterminées en 2023

Groupe de personnes en réunion au travail

Comme ce fut le cas en 2022, l’année à venir présentera des défis et des occasions pour les promoteurs de régimes de retraite à prestations déterminées (PD); ceux qui font preuve de résilience, s’ouvrent au changement et ont la volonté et la capacité d’agir quand les occasions se présentent verront leurs efforts récompensés.

Voici quelques tendances à garder à l’esprit au cours de l’année qui vient :

Inflation

L’indice des prix à la consommation (IPC) s’est maintenu au-dessus de la barre des 5 pour cent pendant les 11 premiers mois de l’année 2022 et a atteint un sommet de 8,1 pour cent en juin. Étant donné qu’il devrait se maintenir à des niveaux élevés pendant une bonne partie de 2023, l’inflation continuera d’avoir une incidence importante sur le système de retraite canadien.

En 2022, les personnes à la retraite et sur le point de l’être ont été durement touchées par deux situations : l’augmentation du coût de la vie et la diminution importante du solde de leur compte d’épargne-retraite attribuable au rendement négatif des placements. Parallèlement, les paiements d’intérêt sur les prêts hypothécaires et autres dettes se sont accrus, alors que les taux de cotisation au Régime de rentes du Québec et au Régime de pensions du Canada augmentent en raison de la bonification progressive de ces régimes.

La combinaison de ces éléments entraînera probablement une baisse du niveau de vie de certains retraités ainsi que le report du départ à la retraite de nombreuses personnes qui s’y approchent. Les retraités et les syndicats vont probablement demander à ce qu’on apporte des rajustements ponctuels en fonction du coût de la vie aux rentes versées au titre des régimes PD qui ne prévoient pas de rajustement automatique. Il se pourrait également que certains retraités réintègrent le marché du travail, par nécessité financière. 

Pour endiguer l’inflation, la Banque du Canada et d’autres banques centrales ont haussé leur taux directeur et appliqué un resserrement quantitatif. Ces mesures ralentissent la croissance économique et devraient, selon certains, mener à une récession. La volatilité pourrait donc persister dans les marchés obligataires et boursiers.

L’augmentation en 2022 des taux d’intérêt à long terme en 2022 — qui est fréquente en période de forte inflation — a fait diminuer considérablement le passif des régimes PD. Cependant, l’évaluation des niveaux de provisionnement des régimes de retraite a révélé que cette baisse du passif a été neutralisée en partie par le rendement négatif des placements de l’actif des régimes.

Par ailleurs, les fortes augmentations de salaire en raison de l’inflation élevée et la pénurie de main‑d’œuvre auront pour effet d’augmenter le passif des régimes qui prévoient des prestations établies en fonction des gains des participants. Tous ces facteurs étant considérés, la plupart des régimes PD terminent l’année en présentant une situation financière relativement solide, mais de nombreux risques subsistent dans ce contexte hautement inflationniste.

Projet de loi C-228

En novembre, la Chambre des communes a adopté le projet de loi C-228, qui fait présentement l’objet d’un examen par les membres du Sénat. Il vise à accorder une superpriorité aux participants aux régimes de retraite en cas de faillite ou d’insolvabilité de l’employeur. Bien que ce projet de loi ait pour but de protéger les participants à un régime PD lorsque l’entreprise connaît des difficultés financières, il pourrait avoir des conséquences non souhaitées pour les promoteurs de régimes. 

Ainsi, il pourrait être plus difficile et plus coûteux d’emprunter pour certaines entreprises du secteur privé offrant des régimes PD. Par conséquent, ces promoteurs pourraient accorder une plus grande attention à la réduction des risques et à la liquidation de leurs régimes.

Si le projet de loi C-228 devient loi en 2023, les promoteurs de régimes PD du secteur privé devront déterminer s’ils doivent apporter des changements aux politiques de capitalisation, de gestion du risque et gouvernance de leurs régimes de retraite.

Innovation

La pandémie de COVID-19 ayant précipité les départs à la retraite chez les baby-boomers, plusieurs secteurs d’activité connaissent une pénurie de travailleurs qualifiés, qui pourrait se poursuivre dans un avenir prévisible.

Lors de l’élaboration de stratégies pour attirer les employés talentueux dont ils ont besoin et les fidéliser, les employeurs devraient prendre en considération le fait qu’on peut assurément se démarquer en offrant le bon programme de retraite. Il est donc probable que le mouvement d’innovation dans le système de retraite se poursuivra en 2023. Les nouveautés pourraient comprendre d’autres produits permettant la mise en commun des risques courus par les retraités, dont le risque de longévité.

L'année qui vient pourrait également être marquée par la mise sur pied de nouveaux régimes de retraite interentreprises permettant aux employeurs d’impartir leur programme de retraite à un régime de plus grande envergure, ou par l’augmentation du nombre de régimes partageant le risque entre les employeurs et les participants.

Cet article a été traduit avec la permission de Benefits Canada. Cliquez ici pour lire la versions intégrale en anglais.